"On a besoin d'elle"

Chapitre 100

- Cependant, je compte sur vous pour ne pas vous faire remarquer, indiquait le Professeur Lupin.

Il marquait une légère pause.

- Cela va être dur pour vous de vous habituer au système de l'école mais Clarisse est là pour vous aider.

J'hochais légèrement la tête.

- Très bien ! souriait-il avant de taper dans ses mains. Il est temps d'aller vous reposer ! Demain sera une longe journée !

On se levait sans riposter, puis on se dirigeait vers les dortoirs avec une rapidité hallucinante. Nous étions tellement fatigué et pressé de dormir.

- Au fait, c'est des dortoirs de filles et de garçons séparé, expliquais-je.

Je sentais Stiles se retourner en écarquillant les yeux.

- Quoi ? s'exclamait-il, les yeux écarquillés.

Je m'avançais aussitôt vers lui.

- Je sais.

Je me mordais doucement les lèvres. Je n'avais aucune envie de dormir sans lui. Et l'idée de faire des cauchemars sans pouvoir être rassurée ne m'enchantaient guère.

- Et tes cauchemars ? s'inquiétait-il.

On était face à face, ses yeux étaient fixé dans les miens.

- Ça va aller, le rassurais-je aussitôt, ne t'en fait pas pour moi Stiles. Va dormir avec les garçons.

Il me regardait, il n'était pas sûr à l'idée de me laisser dormir loin de lui.

- Ça va aller ?

J'hochais doucement la tête puis la baissait.

- Si jamais tu fais un cauchemar, tu hurles et je viendrais, d'accord ?

Je relevais doucement la tête et le fixait.

- D'accord, souriais-je.

Il prenait mon visage entres ses mains, déposant un doux baiser sur mes lèvres. Je lui rendais son baiser, et il tournait à gauche et moi à droite.
Je me retrouvais seule à présent.

J'ouvrais la porte menant au dortoir et c'est avec plaisir que je pouvais constater qu'il n'y avait aucune fille. J'étais donc toute seule.
Je me dirigeais vers la salle de bain, contente de pouvoir me relaxer et prendre un peu de temps pour moi. Je me déshabillais, et entrait dans l'une des nombreuses douches. Je faisais aussitôt couler l'eau chaude sur mon corps ainsi que sur mes cheveux ; cela me procurait un bien fou. Détendant aussitôt chaque partie de mon corps.
Je fermais doucement les yeux, appréciant la chaleur de l'eau coulait le long de mon dos. Je les rouvrais quelques instants plus tard, ayant entendu des bruits. J'éteignais aussitôt l'eau.
Rien.
J'haussais les épaules en rallumant l'eau.

« C'est rien. J'ai sûrement rêvé. »

Je me sentais tellement fatiguée que je me rinçais dans les minutes qui suivait. J'éteignais de nouveau le jet de douche et sortait de la douche, enroulée dans une large serviette blanche. Je prenais une seconde serviette pour mes cheveux. Je m'avançais et me plantait devant le miroir. Mon visage était fatigué, mais j'étais contente de voir que je n'étais pas aussi laide que je le pensais. Je portais les mains sur la serviette qui reposait sur mes cheveux, quand j'entendais de nouveau des bruits. Je regardais un instant dans le miroir, mais je ne voyais rien.
Je décidais donc d'ignorer les bruits. Sûrement était-ce ma conscience qui me jouait des tours. Après tout, c'était possible, vu le manque de sommeil. Mais seulement, je me sentais observée. C'est alors, qu'en relevant la tête, mes yeux se plantaient dans le miroir et je voyais avec horreur une ombre.

- Il y a quelqu'un ?

Je sentais mon coeur s'accélérer.

« Qui c'est ? »

J'étais pourtant certaine d'avoir vu personne en entrant quelques minutes plus tôt dans le dortoir.

- Qui est-ce ? soufflais-je.

L'ombre était toujours présente. Je sentais la panique me monter aussitôt. Soudain, avant que je puisse dire quoi que ce soit d'autre, l'ombre sortait de sa cachette, me faisant face dans le miroir.
C'est alors que mon coeur ratait plusieurs battements, et mes yeux s'écarquillaient. C'était Peter.
La panique ne faisait que s'agrandir en moi.

« Que fait-il ici ? »

- Hello, ma jolie.

- Je.

Mais je ne savais pas quoi dire. J'étais terrorisée à l'idée de le revoir. Et c'est alors qu'il s'approchait de moi, une perfusion se trouvant derrière lui.
J'écarquillais de nouveau les yeux avant horreur.

« Que... Que dois-je faire ? Je ! »

Mais j'étais paniquée et tous les muscles de mon corps refusaient de m'obéir. J'étais coincée là. Et je le regardais avec horreur s'approchait de moi. Il avait un sourire idiot dessiné sur les traits de son jusque répugnant.

- Tu ne te retournes pas, ma jolie ? demandait-il.

Mon corps tout entier frémissait sous la deuxième partie de sa phrase. Je serrais alors la mâchoire de toutes mes forces.

- Tu ne veux pas me voir ? demandait-il.

Je ne répondais pas. C'est alors que ma conscience reprenait le dessus, me soufflant de rester calme face à cet événement étrange.

« Tout ça est dans ta tête, Clarisse. Il n'est pas réellement là. »

Il s'approchait encore.

« C'est dans ta tête. »

Je le voyais, mais je ne bougeais pas.

« Concentre toi sur ta respiration. »

Je le faisais aussitôt, fermant les yeux. J'attendais que ma respiration soit parfaitement régulière avant de les rouvrir. Soudain, je me retrouvais devant le miroir, toute seule. Personne d'autre que moi était là, pas même Peter. Je baissais les yeux et voyait les doigts agrippé au lavabo, ils étaient rouge tellement ils étaient crispés.

« Wow. »

Je soufflais un bon coup et relevais doucement la tête. Je comprenais aussitôt que je venais de faire une sorte de crise de panique, me retrouvant seule face à Peter et la dite perfusion.

« Ça va aller. »

Je soufflais bruyamment, m'obligeant à me détendre. Je retournais dans le dortoir, enfiler mon pyjama qui était resté dans mon armoire à côté des affaires de Ginny et d'Hermione. J'avais besoin de me changer les idées, sinon j'allais craquer. Le souvenir de Peter et de sa perfusion restait encore très présent dans mon esprit.
Je retournais doucement dans la salle de bain, pour me sécher les cheveux. Lorsque je relevais la tête, je voyais quelqu'un derrière moi. Je laissais échapper un léger cri de surprise, reconnaissant aussitôt la silhouette de Mimi. Elle paraissait tout aussi surprise que moi.

- Salut, lançait-elle de sa voix aiguë.

- Salut, Mimi.

- Je t'ai fais peur ? demandait-elle gentiment.

- Légèrement, avouais-je.

Elle secouait la tête en se mettant face à moi.

- Désolée.

- C'est rien, murmurais-je.

Elle redressait la tête. Puis elle me fixait avec un léger sourire dessiné sur son visage.

- Ça faisait longtemps ! s'exclamait-elle, a un moment donné. Où étais-tu donc passée ?

- Hm, quelques problèmes familiaux, mentais-je aussitôt.

- Oh, soupirait Mimi, et ça va mieux ?

Je me contentais d'acquiescer. Je n'avais pas réellement envie de parler, mais je savais que Mimi avait besoin d'une présence humaine et que, par dessus tout elle détestait se faire renvoyer.

- Et toi ça va ? questionnais-je.

Elle acquiesçait rapidement, un air triste sur le visage.