"On a besoin d'elle"

Chapitre 32

- Tu es sûre ?

- Oui, acquiesçait-je.

Sans en prendre conscience, je sentais mes lèvres bouger, et des mots dépourvus de sens en sortaient. Je venais de parler une nouvelle fois cette mystérieuse langue.

- Mais à qui elle parle ? s'inquiétait Liam en faisant les gros yeux.

Il fronçait les sourcils en secouant la tête, complètement perdu.

- Clarisse ? demandait le basané.

Mais je me contentais de les ignorer fixant le serpent qui se redressait doucement.

- Dit leur de se taire.

- Que fait-elle ? questionnait Isaac.

- Quelle langue elle par..., soufflait Lima.

- Fermez là ! m'exclamais-je aussitôt.

Isaac faisait un geste et je le stoppais net. Il me lançait un regard perdu, et il poussait un léger cri. Je tournais de nouveau la tête vers Stiles.

« Mon dieu. »

Le serpent s'approchait de lui et commençait à lui monter doucement sur la jambe.
Je me mettais de nouveau à parler cette langue au serpent qui s'arrêta un instant.

- Arrête ça de suite.

- Trop tard. Je t'avais pourtant prévenue...

- Pourquoi lui ? demandais-je.

- Il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment...

- Lâche le ! ordonnais-je en vain. Maintenant !

- Je ne comprends pas ce qu'il se passe..., murmurait Isaac.

- Putain ! Aidez moi ! s'écriait Stiles.

Le serpent avait reprit son chemin et glissait maintenant sur sa jambe gauche.

- Professeur faite quelque chose ! s'exclamait soudainement Scott.

Je tournais la tête vers lui, il semblait complètement perdu. C'est alors que sans réfléchir, je m'emparais de sa baguette.

« Vise le serpent. »

Au moment où je pointais cette dernière sur le serpent, il disparaissait dans le dos de Stiles.

- Clarisse ! Fait quelque chose ! observait Isaac.

- Tu le fais et je le mords...

Je secouais négativement la tête.

« Ne l'écoute pas. »

- Vite ! paniquait Liam en portant ses mains à ses tête.

Je pointais de nouveau la baguette et le serpent réapparaissait au niveau du torse de Stiles ; qui je le voyais bien, commençait à paniquer.
C'est alors que le Professeur Lupin faisait un geste. Il semblait avoir reprit ses esprits et il se mit à hurler :

- Pensez à un sort mortel !

- Stupefix ! m'écriais-je.

Ce n'était pas le sort le plus mortel, mais je le répétais deux fois encore en tâchant de bien viser le serpent, c'est alors que ce dernier s'immobilisait d'un coup, se transformant en pierre, puis il finissait par se décomposer.

« Wow. J'ai réussie. »

Au même moment, un cri s'échappait des lèvres de Stiles et j'écarquillais les yeux, craignant de l'avoir touché.

- C'était admirable ! s'exclamait le Professeur Lupin.

J'ignorais complètement la remarque de ce dernier, qui était pourtant positive. Je me précipitais vers Stiles, qui au même instant, portait ses mains sur son torse. Avant de se recourber vivement en se pliant en deux.

- Stiles ? demandait aussitôt Liam. Que se passe-t-il ?

- Il..., soufflait Stiles. M'a eu...

- Impossible, murmurais-je.

Je n'avais pas parlé assez fort pour qu'il puisse m'entendre. Je me mordais donc les lèvres.

- Stiles, lançait le basané, redresse-toi doucement.

Ce dernier s'exécutait en grimaçant.
J'observais aussitôt que son t-shirt avait en effet un trou. On distinguait alors la morsure du serpent, qui n'était pas très jolie à voir. De plus, on avait aucune difficulté à voir les crochets se dessiner dans sa peau clair. Je clignais à peine des yeux, que du sang commençait à gicler de sa blessure.
Je restais figée sous le choc, les yeux écarquillés.

- Ce serpent, signalait le Professeur Lupin, il n'était pas anodin...

- Que voulez-vous dire par là ? questionnait Liam en fronçant les sourcils.

- Mon dieu ! m'exclamais-je alors.

- Il faut le soigné ! observait le basané.

Il faisait aussitôt volte-face vers le Professeur Lupin, puis il posait la question que tout le monde se posaient silencieusement ; craignant tous la réponse.

- La morsure est mortelle ?

Je fermais les yeux le temps d'un instant. Je craignais plus que tout de voir le hochement de tête du Professeur, dont j'aurais préféré qu'il ne dise plus rien.
Je n'entendais plus que les battements précipités de mon cœur.

Je me décidais de rouvrir les yeux. Au même instant, le Professeur grimaçait.