Chapitre 130

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On hochait la tête, il était à présent vingt heures et vingt-cinq minutes quand on quittait la Grande Salle dans un brouhaha saisit par la panique. Les élèves ne savaient plus où aller, tous parlaient de la "créature" dont Dumbledore avait annoncé l'existence quelques minutes plus tôt. Je réussissais néanmoins à me frayer un chemin puis me dirigeais au second étage suivit des garçons et d'Harrison.
C'est Liam qui refermait la porte pendant que Scott se rendait compte qu'il nous manquait un lit.

— Nous avons un problème, souffla Scott.

— Lequel ? Demanda Isaac.

— Il nous manque un lit mais c'est pas un souci, puisque je dors avec Clarisse, annonça Stiles.

— Dans un si petit lit ?

J'acquiesçais. Nous n'avions pas le choix.

— D'accord, merci, lança Scott.

Je me dirigeais dans la salle de bain, me mettant face au miroir au dessus de l'évier.
Mon regard se posait aussitôt sur mon visage. J'avais l'impression que cela faisait des jours et des jours que je ne m'étais plus vu dans un miroir. Mes yeux était fatigué, j'ouvrais alors le robinet, me passant de l'eau sur tout le visage.
Au même instant, une porte s'ouvrait, c'était Harrison.

— Excuse moi... hum, je ne te dérange pas ?

— Absolument pas.

Elle souriait doucement puis refermait la porte.
Je voyais qu'elle avait besoin de parler, j'éteignais aussitôt l'eau et la regardait dans le miroir.

— Ça va ?

Elle hochait rapidement la tête, jouant avec ses mains d'un air triste.

— Tu es certaine ? Insistais-je.

Je me retournais en l'observant. Elle relevait aussitôt la tête, plantant ses yeux verts dans les miens. Elle secouait soudainement la tête de droite à gauche.

— Je ne sais même plus de quoi je suis sûre.

J'eus un léger sourire, la rassurant aussitôt.

— Sûre à propos de quoi ? Demandais-je.

— De ce que vous m'avez dit et de ce que je pourrais supposer être.

— Je sais c'est complètement délirant. Mais tu dois nous faire confiance, les garçons et moi sommes là pour t'aider à présent.

— Je sais mais je veux dire que... enfin...

— Tu n'as jamais eu de réel amis c'est ça ?

Elle hochait aussitôt la tête s'étonnant que je le sache.

— Puis, je ne me sens pas à l'aise ici.

— Ne t'inquiète pas. Si tu fais références aux autres, laisse les de côté. Elles n'en valent pas la peine.

Un sourire apparaissait alors sur le doux visage d'Harrison.

— Merci, c'est vraiment gentil de m'écouter.

— C'est normal, souriais-je. Ça va mieux ?

Elle hochait rapidement la tête.

— Et toi ça va ?

Cette question qui était gentille, me perturbait.
« Non. Ça va pas. »
Cependant, j'hochais la tête. Elle me faisait un timide sourire puis elle quittait la salle de bain. Je l'imitais alors. Les garçons avaient déjà fait leur choix au niveau des lits. Et c'est avec un léger sourire que je me hâtais de rejoindre Stiles, qui était déjà dans le lit, sous les couettes chaudes. Liam éteignait aussitôt la lumière.
Je sentais alors deux bras s'enrouler autour de moi, et je me rapprochais de lui, posant délicatement ma tête sur son torse. Cela me faisait beaucoup de bien de m'endormir auprès de lui. C'est sans un mot mais juste un baiser, que le sommeil m'emportait déjà loin de la réalité.
Je marchais pied nu dans une allée d'un immense jardin. En levant la tête, je distinguais la moitié de la lune, il se faisait tard, et je savais que je ne devais pas être là.

— Où vas-tu comme ça ma jolie ?

Je me retournais aussitôt.

— Peter ?

« Que faisait-il là ? »
Je me croyais seule. N'ayant pas de réponse, je décidais d'accélérer le pas. Bientôt, une intersection s'imposait à moi. Je tournais la tête à droite puis à gauche, ne sachant pas quel chemin je devais prendre.

— Chez toi je n'irais pas à gauche, déclara Peter.

Une silhouette se détachait de l'ombre, c'était lui. Il se tenait face à moi, à une bonne dizaine de mètres. Je plissais les yeux, puis tournait aussitôt à gauche. Je me mettais alors à courir pendant de longues minutes quand un cri strident brisait le silence. Il semblait tout proche. Je m'arrêtais net en distinguant deux silhouettes. Au même instant, quelqu'un me bousculait et je me retournais.

— Aie !!! Bon sang, qu'est-ce qui te prends de t'arrêter en plein chemin ? S'écria Peter.

Je décidais de l'ignorer et tournait aussitôt ma tête du côté des silhouettes. Voilà maintenant qu'elles étaient six. Il restait derrière moi, je du me pincer les lèvres, ne le supportant vraiment pas. C'est alors qu'en plissant les yeux sans pour autant me rapprocher, je distinguais à présent Scott, Harrison et Stiles. Ils étaient tous les trois, à genoux à même le sol, les bras coincé dans leurs dos, la tête levée vers ce qui me semblait être des Nazgûls. Un frisson de terreur me parcouru le corps en entier. Il fallait agir, ils tenaient dans leurs dos des épées.

— Tu sais ce que c'est ? Interrogea Peter.

J'acquiesçais aussitôt, et commençais à m'avancer quand soudain la main de Peter se crispait sur mon bras.

— N'y vas pas.

Je tournais la tête vers lui, me dégageant aussitôt de son emprise. Mais il ne me laissait pas le temps de filer, bondissant soudainement sur moi. C'est dans un bruit sourd et une douleur atroce dans le dos, que je m'étalais sur le sol.

— Tu n'iras nul part, compris ?

Il était sur moi, son visage a quelques centimètres du mien. Ses yeux étaient d'un noir menaçant. J'acquiesçais et au même moment j'entendais une voix hurler :

— Clarisse ! Ne reste..., hurla Stiles.

Un bruit d'épée coupant quelque chose résonnait. Je fermais aussitôt les yeux, et le même bruit eut lieu deux fois de suite.

— Je te l'avais dit, souffla Peter.

À présent, il se relevait et se dirigeait vers la scène de crime. Je me sentais si faible, cependant je roulais sur le ventre, pouvant avec horreur constater les dégâts.

— Oh mon dieu !

Ce fut le choc. Les corps de mes trois amis gisaient sur le sol, ensanglanté, et ils n'avaient plus de tête. J'eus un hoquet de terreur quand je voyais avec horreur Peter serrer les Nazgûls dans ses bras. Ils se mettaient aussitôt à parler, puis deux Nazgûls me saisirent par les bras.
À mon plus grand étonnement, je ne me débattais pas et me laissais faire. Au moment où l'épée me pénétrait dans l'avant bras, je poussais un cri.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant