"On a besoin d'elle"

Chapitre 67

- Clarisse ?

Je relevais aussitôt la tête et plantait mes yeux dans ceux de Stiles.

- Mmh oui ?

Il se redressait doucement, passant l'une de ses mains sur son visage.

- Ça va ? interrogeait-il.

Sa voix étant encore ensommeillée et j'hochais la tête un peu trop rapidement.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, soufflais-je rapidement.

Je soufflais et fermait par la même occasion les yeux depuis la première fois de la nuit.

- Je suis... Crevée...

Je me forçais à rouvrir les yeux. Et je voyait Stiles plisser les siens.

- Je me dois... de rester éveillée, soupirais-je, d'une voix lasse.

Je n'arrivais même plus a faire une phrase complète, le sommeil m'appelant à tout prix.
Je refermais doucement les yeux et je  sentais les bras de Stiles me ramener contre lui.

- Maintenant repose toi, chuchotait-il. Je suis là, je veille sur toi.

Je faisais un léger signe de tête voulant s'avérer dire merci puis je fermais les yeux, j'étais vaincue par le sommeil.
Je sentais la main de Stiles dégager quelques mèches de cheveux rebelles qui me retombaient sur le front et puis je m'endormais aussitôt.

C'était le noir le plus complet et je n'avais aucune idée de où je me trouvais, juste j'avançais. Je posais mes mains de chaque côtés de moi et avançais le plus calmement possible.
Je n'avais aucune idée de si j'étais dans un couloir ou dans une pièce. En tout cas, je me devais d'avancer.
Je me concentrais sur ma respiration et faisais en sorte de rester calme.
Je me heurtais contre un mur en pleine face.

« Oh non... »

Je posais aussitôt mes mains sur le mur face à moi, j'étais dans un cul de sac.
Alors que je me tournais, m'apprêtant à faire le chemin inverse, une voix brisa le silence glacial qui régnait. C'était une voix d'homme ; rauque mais à la fois fragile.

- Où vas-tu ?

Je tournais la tête des deux côtés. C'était l'obscurité total et je ne voyais strictement rien.

- J'ai dis, où vas-tu ? répétait cette mystérieuse voix.

Mon cœur commençait à s'accélérer.

« Ne panique pas Clarisse. »

- Je... Euh...

Je fronçais les sourcils. C'était une bonne question car je n'avais aucune idée de où j'allais.

- Je ne sais pas, annonçais-je.

- Très bien, alors tu pourrais rester là. Histoire que l'on parle un peu ?

J'hochais péniblement la tête.

« Ok, mon geste est ridicule. Nous sommes dans le noir. »

- Donc, comme ça, tu ne te doutes pas de qui je suis ?

- Absolument pas, soufflais-je.

- Et tu veux le savoir ?

J'acquiesçais et je sentais la voix se rapprocher de là où je me trouvais.

- Je suis certain que tu as déjà ta petite idée.

- Je ne vois pas qui vous êtes.

- Ah. Vraiment ?

La silhouette me plaquait contre le mur, portant ses deux mains que mon cou, ce qui me faisait légèrement décoller du sol.

- Je vous le jure ! répliquais-je vivement.

Il ne me lâchait pas et je sentais très clairement mon cœur s'accélérer.

- Clarisse ! Clarisse !

Je tournais rapidement la tête, c'était toujours l'obscurité totale. Je ne voyais rien.

- Ho Ho ! Clarisse !

D'un coup, je me redressais. Mes yeux se plantaient dans ceux de Stiles et je mettais quelques instants avant de me rendre compte que nous n'étions pas tout seul.
Isaac, Liam et Scott étaient là, tous ils se tenaient derrière la silhouette de Stiles, qui me tenaient toujours dans ses bras. J'étais complètement perdue et j'haussais les sourcils.

- Ça alors ! s'exclamait Liam.

- Wow, soufflait Isaac, qu'est-ce que c'était ?

Je tournais vivement la tête vers ce dernier avant de froncer de nouveau les sourcils.

- C'était bizarre, observait le basané.

« Ok. Faut qu'on m'explique. »

Je me redressais complément, mais une main se posait sur mon poignet.

- Ça va ? interrogeait Stiles.

J'acquiesçais lentement, et le regardait d'un peu plus prêt, il semblait complètement effrayé.

« Mais de quoi ? »

- D'accord, lançais-je enfin, il faut que l'on m'explique là. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Tu ne te souviens pas ? questionnait Scott.

Je secouais négativement la tête avant de croiser les bras, les ramenants ainsi sur ma poitrine.
Nous étions toujours dans la chambre où je m'étais endormi quelques heures auparavant. Stiles se tenaient à côté de moi, assit en tailleur comme moi. Mais à ma différence, il avait l'air terrifié. Ce que je trouvais étrange.
Je le regardais sans comprendre. Il fixait droit devant lui.

- J'ai fais un cauchemar ? demandais-je d'une voix aiguë.

Il relevait aussitôt la tête, en secouait rapidement ses mains, sans même me lâcher du regard.

- Tu ne dormais pas, Clarisse, signalait-il.

« Je. Quoi ? »

J'étais perplexe et tournait la tête vers les garçons.

- Tu étais dans mes bras, tu avais les yeux ouverts, explique-t-il. Mais... Tu étais absente.

Je baissais doucement la tête, me mordant la joue.

- C'était flippant ! rajoutait Isaac.

- J'ai d'abord cru que tu faisais un cauchemar mais non, enchaînait alors Stiles, tu avais tes yeux ouverts et tu fixais le mur derrière moi. J'ai cru qu'il y avait quelqu'un mais il n'y avait personne et.

Il s'arrêtait aussitôt. Il fixait les garçons. Puis il tournait de nouveau la tête et je comprenais qu'il devait me dire quelque chose, mais qu'il ne pouvait pas devant ses amis.

- On l'a entendu crier alors nous sommes venu, annonçait le basané, et c'est vrai que c'était flippant.

- On te parlait mais tu ne répondais pas ! s'inquiétait Isaac.

- Tu as répondu quand Stiles t'as parlé, soufflait alors Liam.

J'acquiesçais lentement. Je pouvais sentir tous les regards posé sur moi, et je me sentais soudainement très gênée.

- Tu es certaine que tu ne te souviens de rien ? demandait Scott.

Malheureusement c'était vrai. Je n'avais aucune souvenir. Mon dernier souvenir remontait à quand Stiles me prenait dans ses bras, m'assurant que je devais me reposer. Je me mordais les lèvres, désormais il ne fallait plus que je dorme.