Chapitre 45

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Je le regardais alors, puis haussait les épaules.

- Je ne m'en souviens pas, soupirais-je.

Stiles se décalait doucement.

- Tu as parlé.

Je tournais aussitôt la tête vers lui, regrettant le fait de ne pas m'en souvenir.

- J'ai dit quoi ? questionnais-je.

- Tu as dit plusieurs fois que tu étais condamnée..., expliquait-il, à mourir.

Il regardait ailleurs en secouant ses mains, un geste qui m'intriguait fort et qu'il faisait souvent ces derniers temps.

- Je.

Je ne finissais pas ma phrase et me mordait les lèvres. Je me trouvais tellement idiote. Stiles relevait alors doucement la tête et me jetait un regard sérieux.

- Tu ne t'en souviens vraiment pas ?

J'haussais les sourcils, ne comprenant pas pourquoi cela l'intéressait autant.

- Absolument pas, avouais-je.

Il y eu un léger silence puis j'ajoutais sur un ton qui se voulait être plein d'assurance :

- C'est qu'un cauchemar. C'est rien.

- Justement non, observait-il. C'est le quatrième que tu fais en si peu de temps.

Je le regardais sans comprendre.

- Et ils sont assez violent, confirmait-il.

Je le croyais bien volontiers. Je me souvenais encore de mon premier, et j'avais en mémoire le souvenir de la sueur qui ruisselait partout sur mon visage.

- Je vais bien, lançais-je.

Il relevait la tête en acquiesçant.

- Jusqu'au prochain cauchemar ?

« Stiles : 3. Clarisse : 0. »

Je baissais la tête, et soupirait intérieurement.

« Que veut-il à la fin ? »

- Je te dis que ça va.

- Très bien. Alors rendort toi.

Je secouais la tête.

- Avec plaisir, souriais-je. Et tu n'es pas obligé de rester là.

Il me lançait un regard en coin en se levant.

- Je te rassure, je compte pas rester.

- Très bien.

Je me redressais et le regarder partir, puis je me laissais tomber sur le dos, l'air de rien. Je passais alors les mains sur mon visage et soufflait, mes yeux se fermèrent aussitôt.

Soudain, le Nazgûl s'approchait de moi et porta son épée à mon cou. Deux autres venaient se mettre à côté de moi.
Un cri s'échappait malencontreusement de mes lèvres et je rouvrais mes yeux instamment en soufflant bruyamment.

« Wow. Mon dieu. Mais que m'arrive-t-il bon sang ? »

Au même instant, des pas retentissaient et bientôt une silhouette apparaissait.

- Stiles ! m'exclamais-je.

- Je suis là, rétorquait-il, du calme.

Je n'avais jamais été aussi heureuse de le voir.

- Qu'est-ce qui se passe ? demandait-il.

- J'ai... Nazgûl... Épée...

Il prenait place à côté de moi, sur le lit.

- Du calme, respire, lançait-il.

Je m'exécutais en prenant une grande inspiration.

- Et maintenant dis-moi tout ce qu'il s'est passé.

Je faisais tout mon possible pour rester calme. Mais je ne l'étais pas. À vrai dire, j'étais totalement paniquée.

- Il y avait trois Nazgûl dont un qui, expliquais-je lentement, qui tenait une épée. Et il me tranchait la gorge.

Je me forçais de rester calme. Mais ma voix venait de me trahir, elle était fragile et légèrement cassée. Et mon corps me trahissait aussi, je tremblais de tout mon long.

- Tu te sens comment ? demandait-il.

« Paniquée... Ne lui dis pas ! Il va te prendre pour une faible ! »

- Pas forcément bien, avouais-je.

Je fermais doucement les yeux, et quand je les rouvrais, un instant plus tard, j'avais un sentiment de sécurité. Et en tournant la tête, je comprenais aussitôt que j'étais dans les bras de Stiles. En effet, il était adossé contre le mur, qui servait de tête de lit, et je me retrouvais appuyée contre lui. Ses bras musclés et rassurant m'entourait le corps en entier, me procurant ainsi un sentiment de chaleur et de sécurité.
Je ne tremblais plus mais je ne me sentais pas non plus au meilleur de ma forme.

- Merci, chuchotais-je.

Je savais qu'il avait entendu même si je ne l'avais pas dit fort. Il se penchait en chuchotant à son tour :

- Maintenant repose toi. Je suis là.

Je refermais doucement mes yeux en acquiesçant. Je me concentrais sur sa respiration, qui était régulière. Sans même m'en rendre compte, ma respiration se calait sur la sienne.

Même si je craignais de me retrouver face aux Nazgûl, je me sentais tout de même en sécurité pour la première fois, depuis le jour où Hermione et Ginny m'avaient lâchement abandonnée.
C'est ainsi que je m'endormais.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant