"On a besoin d'elle"

Chapitre 86

Liam était debout, devant sa fenêtre, dos à nous. Isaac refermait doucement la porte pendant que Stiles s'approchait de Liam.

- Liam ? questionnait Stiles.

Liam se retournait aussitôt, murmurant :

- Ils savent que je suis là.

J'haussais les sourcils.

« Ils ? Qui ça ? »

- De qui ? demandait Stiles.

- Avec vous.

Isaac s'approchait de moi et me glissait à l'oreille :

- Tu sais de qui il parle ?

- Absolument pas, avouais-je.

Je n'étais donc pas la seule à ne rien comprendre.

- Qui ça "ils" ? insistait Stiles.

Pas de réponse.

- Liam ?

- Ils ne veulent pas que je vous le dise, s'inquiétait Liam.

- Ils sont combien ?

- Nombreux. Très nombreux, indiquait-il.

Cela commençait à me faire réellement flipper. Je reculais doucement.

- Liam, tu es entrain de..., observait alors Stiles.

- Il me dit que je n'ai pas le droit de vous parler.

- De qui parles-tu ? interrogeait Isaac.

Liam tournait aussitôt sa tête vers nous.

- Je n'ai pas le droit de le dire, lançait-il.

- Pourquoi ? soufflait Stiles.

- Car il ne veut pas. C'est un secret.

Je me mordais la joue, ce que disait Liam était vraiment inquiétant.

- Recouche toi Liam.

À mon plus grand étonnement, il acquiesçait. Il partait se coucher.

- Ils savent où nous sommes, murmurait-il. Ils nous trouveront !

Et sur ceux, il s'endormait. Se laissant totalement glisser sur les couvertures de son lit.

« Mon dieu. »

La discussion que l'on venait d'avoir, nous avaient tous refroidis. On quittait la chambre sans faire de bruit, je fermais doucement la porte de sa chambre. Et l'on restait là, planté dans le couloir.

- Wow, soufflait Stiles en se passant les mains sur le visage.

- C'était carrément flippant ! lançait Isaac.

- Tu l'as dit, acquiesçais-je vivement.

- À votre avis, il parlait de qui ? demandait Stiles.

Je plissais les yeux, en réfléchissant.

- Je sais pas, en tout cas il a dit qu'ils étaient plusieurs, observait alors Isaac.

- Et qu'ils nous trouverons, indiquais-je.

-Mais il a aussi mentionné le "il" au singulier.

- Peut-être est-ce le chef ?

Je tournais aussitôt la tête vers Isaac, en fronçant les sourcils.

- Le chef ? répétais-je.

- Oui, acquiesçait-il, car si on remet dans l'ordre, Liam a dit qu'ils au pluriel nous trouverons, le il au singulier fait forcément référence à un chef.

J'acquiesçais doucement, trouvant la remarque d'Isaac relativement pertinente.

- En effet, ça colle, lançait Stiles.

- Et si tout cela était un rêve ? interrogeais-je.

- Après tout c'est possible, observait Isaac. Il en fait souvent.

- Oui, acquiesçait Stiles en fronçant des sourcils, mais pas de ce genre.

Il marquait une légère pause.

- Là, il avait l'air préoccupé.

- Soucieux même.

- Tout à fait ! s'inquiétait Stiles.

Isaac haussait les épaules, en retenant un bâillement.

- En tout cas, on verra plus tard, car moi je suis fatigué, lançait-il. Je vous laisse. Bonne nuit !

On lui souhaitait bonne nuit puis il tournait les talons, se dirigeant vers sa chambre respective.
Stiles et moi on prenait la direction de la notre. On s'installait de nouveau dans le lit de la chambre où l'on dormait depuis deux nuits déjà.

- C'est bizarre, soufflait Stiles.

- On percera le mystère demain, soupirais-je.

Je fermais doucement les yeux. Isaac nous avait réveillé il y a une bonne heure de cela, et je me sentais fatiguée.

- Tu as raison, souriait Stiles. Dormons.

Je me trouvais allongée sur ma hanche gauche, face au meuble et à la photo de mon père. Puis, je sentais Stiles se caler derrière moi, passant doucement son bras sur ma taille, calant sa main dans la mienne et entrelaçant nos doigts par la même occasion. Là, il calait sa tête dans mon cou, et je pouvais sentir son souffle chaud s'abattre sur le bas de mon visage. À ce montent-là, je me sentais bien et en sécurité malgré l'obscurité de la pièce. Le sommeil me regagnait de nouveau.

J'entendais des bruits, semblables à des pas. En tendant l'oreille, on aurait dit qu'ils tournaient en rond. J'ouvrais doucement un œil, ma vision étant floue.

« Hm. Qui est là ? »

Soudain devant moi, s'étendait un décor que je ne connaissais pas, et dans la seconde qui suivit, j'ouvrais le second œil. En effet, j'étais dans une pièce que je ne connaissais pas.
Je voulais me lever et baissait aussitôt la tête. Je me retrouvais assise sur une chaise, et j'étais ligotée au niveau des poignets et des chevilles. Je tentais en vint de me débattre, un ruban adhésif posé sur mes lèvres. La panique commençait à me gagner.
Soudain, j'entendais une respiration souffler dans mon oreille et je tournais aussitôt la tête vers.

« Stiles ? Il est où ? »

- Tu ne trouveras personne ici, soufflait la voix.

J'écarquillais les yeux. C'était une voix d'homme, elle était froide et dure. Je ne la connaissais pas et je ne l'avais encore jamais entendu, cependant elle ne me disait rien de bon.

- Tu es toute seule.

J'essayais de me retourner, pour pouvoir le voir mais je n'y parvenais pas.

« Où suis-je ? »

Je sentais mon coeur s'accélérer et soudain, la voix reprenait, sur un ton glacial.

- Nous sommes que tous les deux. Joli comme endroit pour un petit tête à tête, n'est-ce pas ?

Avant même que je puisse saisir le sens total de ses paroles, il se mettait face à moi. Je le reconnaissais aussitôt ; c'était le garçon qui était sur la photo avec mon père, le fameux Peter Hale.
J'écarquillais les yeux, me sentant totalement perdue.

- Bien, souriait-il, à présent nous allons faire connaissance.

Il tirait une chaise juste en face de moi, sur laquelle il s'asseyait. Il ne me quittait pas des yeux.