Chapitre 36

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Néanmoins le sommeil m'envahissait, et je ne mettais pas longtemps à m'endormir. C'était un sommeil sans rêve, qui avait pour seul effet positif ; de me reposer.

Au bout de deux heures de sommeil, mes yeux s'ouvraient. J'étais suffisamment reposée. Je me redressais doucement. Liam et Scott ne se trouvaient plus là ; ils étaient probablement partir explorer les alentours.

En tournant la tête, je pouvais constater que le Professeur Lupin et Isaac dormaient profondément.
Je tournais la tête du côté opposé, plissait les yeux et put aisément constater qu'il s'y tenait une silhouette.
Je n'avais aucune idée de qui ça pouvait bien être.

« Qui est-ce ? »

Je me levais et m'approchait doucement de l'endroit où la silhouette se tenait.
En m'avançant, j'avais marché sur une branche qui craquait sous mes pieds. La silhouette faisait volte face.

- Clarisse ?

Mon cœur s'accélérait alors.

- Stiles ? observais-je.

Je plissais les yeux.

« Mais que fait-il debout ? »

- Je n'arrivais pas à dormir.

Il baissait la tête en ajoutant :

- La douleur.

Je m'approchais doucement de lui, malgré le fait que c'était la nuit, j'arrivais tout de même à distinguer les traits fermes de son visage, sa mâchoire étant toujours contractée.

- Je..., commençais-je.

Mais j'étais dans l'incapacité total de terminer ma phrase.

« Je suis ridicule. »

Cependant, mon regard restait posé sur Stiles, qui lui aussi me fixait.

- Et toi ? interrogeait-il.

Je secouais la tête, perdue.

- Quoi ? demandais-je aussitôt.

- Que fais-tu... Debout ?

Il grimaçait et je m'en voulais de lui avoir fait répéter la question sachant qu'il avait autre chose à faire qu'à gaspiller ses forces.

- Je... Je me suis assez reposée, concluais-je.

Il acquiesçait doucement.

- Désolée..., soufflais-je. Je suis désolée de t'avoir fait subir ça... Je ne pensais pas que le.

Il faisait un geste qui me coupait aussitôt. Je fronçais les sourcils, surprise.

- Tu n'y es pour rien, lançait-il.

- Non, tu peux pas dire ça, j'aurais du l'écouter mais j'ai...

- Je te dis que tu n'y es pour..., soupirait-il.

Il fermait ses yeux et ne terminait pas sa phrase, c'est alors que sans réfléchir je passais ma main sur son front, qui était en sueur et totalement brûlant.

- Mon dieu, tu as de la fièvre, observais-je.

Nous étions debout, face à face. Il papillonnait des yeux en me regardant. La douleur dansait dans ses yeux noisettes.
En observant l'état dans lequel il se trouvait, je ne pouvais pas m'empêcher de me pincer la langue. Tout ça était de ma faute. Il était mal à cause moi.

- Stiles, reprenais-je d'une voix douce, il faut que tu te reposes.

- Eh ! répliquait-il aussitôt. Mais je vais très bien !

Je levais les yeux au ciel, et il manquait de s'écrouler. Je le rattrapais de justesse, posant mes mains sur ses hanches, en un geste vif. J'entendais alors des bruits de pas dans mon dos.
Mon cœur s'accélérait aussitôt. Car je craignais que ce soit autre que les garçons.

- Stiles ? interrogeait le basané.

- Et Clarisse ? concluait Liam.

« Ouf ! Ce ne sont qu'eux ! »

- Mmh ?

Je lâchais doucement Stiles, en m'assurant qu'il avait bien retrouvé son équilibre.
Puis, Scott et Liam s'approchaient doucement de nous deux.

- Qu'est-ce que vous faite là ? observait Liam en plissant les yeux.

- Tous les deux ? rajoutait le basané en secouant légèrement la tête.

J'ouvrais doucement la bouche, m'apprêtant à répondre. Mais Stiles me devançait :

- Elle me donnait un coup de main.

Scott croisait les bras en fronçant les sourcils.

- Un coup de main ? observait-il. Ah oui, vraiment ?

Il était perplexe et je sentais mon cœur faire des bonds. Le blessé acquiesçait lentement.

- Un coup de main du genre ? questionnait Liam.

- Du genre..., soufflait le blessé. Me dire d'aller me... D'all- reposer.

- Et je pense qu'elle avait raison, acquiesçait-il.

Le basané me lançait un léger regard avant de se tourner vers ses amis, Liam et Stiles. Ils s'empressaient d'aider le blessé à s'allonger, en me laissant toute seule comme une idiote, plantée au milieu de rien.

« Et si tout cela, n'était qu'un cauchemar ? »

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant