"On a besoin d'elle"

Chapitre 97

On était de nouveau dans la forêt, on marchait en silence depuis une bonne  heure et demie. Poudlard n'était qu'à quelques heures de marches, on arriverait ce soir. Et c'est le Professeur Lupin qui rompait le silence en premier.

- Au sujet du Professeur Rogue, vous n'avez plus rien à craindre.

- Hm. Vous êtes sûr ? hésitait Isaac.

Le Professeur se retournait vers lui, lui adressant un léger sourire.

- Absolument certain.

J'ignorais s'il disait vrai mais je préférais le croire.
Quelques heures passaient ainsi, toujours dans le silence. Je marchais a côté de Stiles et d'Isaac.

- Je propose une pause, pour souffler un peu, signalait le basané.

- C'est une bonne idée, souriait Liam.

On s'arrêtait alors, essoufflés. On ne courrait pas, mais on marchait à un rythme assez soutenu. Le Professeur Lupin ne voulait pas traîner, et je savais qu'il craignant qu'on tombe sur quelque chose de dangereux ou pire encore, qu'on croise Peter.
Stiles me faisait un signe et je le rejoignais. On était assit sur le sol, à côté de Liam et d'Isaac, pendant que le Professeur et Scott discutait un peu plus loin. Je fixais les feuilles au sol. L'une d'elle m'interpellait et je la saisie aussitôt. Elle me faisait penser à quelqu'un. C'est alors que je voyais le visage de Peter comme un flash et je laissais tomber la feuille aussitôt en poussant un léger cri.

- Clarisse !

Je fermais les yeux. Je ne voulais pas les rouvrir. Peter était encore trop présent dans mon esprit. Je sentais aussitôt deux mains se poser dans mon dos et entendait Isaac qui prononçait mon prénom.

- Eh, ça va, je suis là, chuchotait Stiles.

Cependant, je ne rouvrais pas les yeux.

« Je deviens folle. »

Je le voyais partout. Les garçons devaient réellement me prendre pour une idiote.

- Stiles, ça va ? s'inquiétait Isaac.

- Oui, oui, acquiesçait ce dernier.

- Tu es certain ?

Stiles acquiesçait doucement.

- Je propose qu'on reprenne la marche si vous souhaitez être à Poudlard dès ce soir, intervenait le Professeur Lupin.

Je rouvrais aussitôt les yeux pendant que Stiles m'aidait à me redresser. Sans le vouloir, je m'accrochais à lui de toutes mes forces.

- Tout va bien, lançait-il d'une voix se voulant être rassurante. 

J'acquiesçais rapidement, sans pour autant le lâcher du regard, de peur de me confronter de nouveau à Peter.

- C'est lui ? demandait-il aussitôt.

J'acquiesçais une nouvelle fois tandis qu'il grimaçait. Puis il me prenait dans ses bras, passant l'une de ses mains dans mes cheveux pendant que je le serais fort, craignant de revoir Peter surgir de nul part.

- Ça va aller, soufflait-il, d'accord ?

- D'ac-, bégayais-je, d'accord.

Je soupirais intérieurement. Je n'arrivais même pas à aligner un mot.

- Bon on peut y aller maintenant ? s'énervait le basané.

- Oui, acquiesçait Stiles.

Il se décalait doucement, prenant ma main dans la sienne puis on se remettait en marche. Je m'efforçais de ne plus penser à léger.
C'est en fin d'après-midi, il était aux alentours de dix-neuf heures et demi, lorsqu'on arrivant enfin à Poudlard. Le château était toujours aussi grand, et le soleil commençait à descendre derrière l'immense bâtiment. Je reparlais un léger sourire ; Poudlard m'avait tant manqué, et le fait de me retrouver devant me faisait énormément plaisir.
Le Professeur Lupin venait de poser à mes côtés, un sourire était aussi dessiné sur ses lèvres.

- J'imagine que vous êtes heureuse de revoir le château, n'est-ce pas ? interrogeait-il.

J'acquiesçais doucement sans pour autant quitter le château des yeux, comme si craignais qu'en détournant le regard, Poudlard ne disparaisse.

- C'est immense ! s'exclamait Liam, en relevant la tête.

- Qu'est-ce qu'on attend ? souriait Scott. Allons-y !

- C'est une excellente idée, approuvait le Professeur. Dumbledore doit probablement nous attendre dans son bureau.

Je sentais la main du Professeur se poser délicatement sur mon épaule, puis je suivais les garçons.

J'avais tellement hâte de retrouver mes meilleures amies, ainsi que de revoir quelques camarades de ma classe. Mais je craignais un peu l'intégration des garçons. J'avais peur qu'ils subissent les remarques déplacées des personnes malsaines de l'école.
C'est le Professeur qui menait la marche. On pénétrait à présent dans les immenses couloirs du château, cherchant le bureau de Dumbledore. Je marchais aux côtés de Stiles et de Liam, tous les deux ne cessaient de jeter des regards autour d'eux, l'endroit leur paraissait tellement étrange. Et je savais, tout aussi bien que moi, que le souvenir des sous-sols de Poudlard était encore très présent dans leurs esprits.

- C'est ici, indiquait le Professeur.

Il venait de s'arrêter devant une immense porte. Je n'avais jamais mit les pieds dans le bureau du directeur, auparavant.

- Wow ! s'exclamait Isaac.

Le Professeur Lupin posait sa main sur la poignée puis la tournait. On entrait alors dans le majestueux bureau de Dumbledore.