Chapitre 27

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- C'est une question d'âge, admettait le Professeur Lupin.

Je secouais la tête en plissant les yeux.
Il prenait alors une grande inspiration.

- Eh bien, à dix huit ans, vous allez subir ce qu'on peut appeler l'âge adulte chez le Loup.

« Comment ça ? »

- Professeur, comment se fait-il que je n'ai jamais été transformée en Loup ? demandais-je, sans comprendre.

- C'est tout à fait normal, Clarisse. N'oubliez pas que vous ne fonctionner pas comme nous. Vous avez du sang Humain, du sang de Sorcier et du Sang de Loup. Vous deviendrez un Loup dans votre dix huit année.

- Je ne le suis donc pas encore ?

- Non pas totalement. Vous avez du Sang de Loup en vous, c'est inévitable. En revanche, vous n'avez pas encore la capacité de vous transformez en Loup et de vivre ainsi.

- Mon père pourra me l'enseigner ? questionnais-je.

Le professeur s'arrêtait d'un coup.

- Professeur ? Ça ne va pas ? m'inquiétais-je.

Il se retournait et me lançait un sombre regard.

« Que se passe-t-il ? »

- Qu'est-ce qui se passe ? demandait aussitôt le basané.

- Rien, répondait le Professeur.

Il avait dit cela sur un ton ferme sans pour autant me lâcher du regard.

- Alors avancez ! On continu.

Puis on se remettait en marche.

- Professeur, vous ne m'avez pas répondu, remarquais-je.

J'avais à peine terminé ma phrase, qu'il s'empressait de me répondre.

- Vous ne devez plus retourner chez vous, Clarisse, indiquait-il.

- Quoi ? demandais-je.

« Pourquoi ? C'est nouveau ça ? »

- Vous êtes recherchée ; notamment chez les Moldus. Et si vous retournez chez vos parents, "Ils" vous trouveront.

Il faisait allusion aux Nazgûl.
Cependant je ne comprenais pas où voulait en venir le Professeur, je n'ajoutais rien, le laissant continuer.

- "Ils" savent où vous trouvez, Clarisse. Vos parents ainsi que votre maison est mise sous surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

« Je... Pardon ? C'est une blague ?! Il est sérieux ? Mes parents surveillés tout le temps ? À cause de moi ? »

- Vous... Non ! Je ne vous croie pas ! m'exclamais-je.

Je m'arrêtais aussitôt.

- Calmez vous.

Mais je n'étais pas calme. Je ne pouvais pas l'être, pas après ce que je venais d'apprendre.

Mes parents étaient sous surveillance, vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures, et tout ça à cause de moi.

- Depuis vous le savez ? demandais-je, le plus calmement possible.

Il ignorait ma question, ce qui me rendait en colère.

- Et puis, pourquoi me le dire que maintenant ?!

Je venais d'hurler, ce qui avait eut pour effet, d'attirer tous les regards vers nous deux. Mais je m'en foutais royalement.

- Vous ! reprenais-je. Répondez moi bon sang !

Je pointais du doigt le Professeur Lupin, qui était resté silencieux. Tout comme les garçons.

- Je suis au courant depuis deux mois, annonçait-il.

- C'est pas possible ! m'exclamais-je.

- Tes parents refusaient que tu sois au courant, poursuivait-il. Ils s'inquiètent beaucoup pour toi, Clarisse.

Les garçons se rapprochaient du Professeur ainsi que moi. Ils craignaient sûrement que je me mette de nouveau en colère.

- Parce que je ne le suis pas aussi, peut-être ?! répliquais-je sèchement.

- Qu'est-ce qui se passe ? demandait Scott, le regard soucieux.

- Cessez d'hurler ! soupirait Liam. On va nous repérer !

Je lui jetais un regard de biais avant de m'exclamais :

- J'en ai rien à foutre qu'on se fasse repérer ou pas ! Moi, ce que je veux savoir c'est pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ?

- Ils ne veulent pas de votre inquiétude, annonçait le Professeur Lupin. Vous avez autre chose à faire que de vous inquiéter vous eux.

« Je vais l'étrangler dans deux secondes... »

Alors que je m'apprêtais à me jeter sur lui, un drôle de bruit résonnait dans l'immensité de la Forêt Interdire.

- Qu'est-ce ? demandait aussitôt Isaac.

Il regardait le ciel, avant de plisser les yeux. Comme s'il s'attendait à y trouver une quelconque réponse.

- Bravo, observait Liam, sarcastiquement, merci d'avoir hurlé comme ça.

- Et si on faisait quelque chose, au lieu de rester là ? répliquais-je aussitôt.

- Bonne idée ! acquiesçait le basané.

Puis il se mettait à courir, suivit de nous tous. Cependant la colère ne me lâchait pas.

"On a besoin d'elle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant