Cela devait faire au moins un mois que les invités étaient toujours présent à Delphes. Terpsis et Xiphos faisaient leurs possibles pour rendre le séjour agréable.
Entre-temps, plusieurs jeunes hommes prêts à être mariés avaient défilé devant les souverains pour demander la main de Clelia. L'unique réponse qui fut donner aux princes Ménélas et Agamnenon de Mycènes, Ulysse d'Ithaque, Ajax de Salamine, Ajax de Locride et Hégémon de Thèbes fut brève : non.
Non car si Clelia venait épouser un prince ou un noble étranger, tout les efforts pour rendre la cité indépendante tomberaient et l'asservirait. Et Terpsis refusait cela. D'abord parce que Clelia comptait tout autant que Delphes et qu'elle estimait que sa fille avait encore du temps devant elle. La princesse n'avait que quinze ans et cela était un argument suffisant pour la reine aussi médecin qui voyait la souffrance de ces trop jeunes épouses déjà mère. Et c'était hélas ce qu'elle avait vu dans son palais.
Tyndare, le père de Clystemnestre, avait prononcé les fiançailles de sa fille avec Tantale, un noble. La sœur de celle-ci, Hélène se voyait disputée entre les princes pour savoir qui était le plus digne pour l'épouser. On avait demandé aux souverains de Delphes de trancher, ils avaient refusé par conscience.
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Étendue sur le lit, Aédone savourait les caresses sur son dos, frissonnante à chaque endroit que le doigt effleurait. Elle voyait vaguement une cascade châtain qui tranchait avec le blanc des draps épars.
Elle sentit son bas-ventre s'embraser quand un baiser de posa sur son cou elle ne put s'empêcher de pousser un gémissement. Elle perçut encore un autre baiser sur son épaule qui lui arracha de nouveau un gémissement. Puis soudainement, Aédone se mit sur le dos et approcha ses lèvres à celles de Terpsis. Elles savourèrent ensemble le baiser passionné qu'elles échangèrent. Sans se rendre compte, le brasier qui continuait à brûler dans son ventre se transforma comme un incendie et Aédone se jeta comme une assoiffée sur ses lèvres.
— J'ai encore envie de toi, murmura-t-elle prise de désir.
Terpsis ne dit rien et continua à l'embrasser. Mais sa main se promenait langoureusement, s'arrêtant un instant sur ses seins, caressa frugalement ses hanches puis s'attarda sur l'entrejambe. Elle passa le bout de son doigt sur la peau fine puis remonta un peu sur le bouton de chair. D'ors et déjà, Aédone fut prise de frisson plus fort et elle sentit son souffle se raccourcir, haletante. Elle n'arrivait pas à taire ses gémissements et s'accrocha aux draps comme pour l'empêcher de dériver. Aucunes ne surent combien de temps cela dura mais ce qui était sûr, c'étaient qu'elles étaient rompues de désir.
Quand Aédone se libéra dans un cri à peine étouffé, Terpsis déposa un dernier baiser sur ses lèvres puis posa sa tête sur le ventre de son amante. Il n'y a avait plus de reine ni d'esclave ou d'intendante. Seulement deux femmes qui s'aimaient, semblables.
Terpsis sentait la poitrine d'Aédone s'abaissait et se soulevait rapidement, encore émue de son orgasme. Puis elle sentit une main sur sa tête et un léger mouvement du corps sur laquelle elle était posée. Aédone la regardait de ses yeux tout autant gris avec tendresse et amour.
— Je t'aime, souffla Terpsis en suivant les contours de ses seins.
— Plus que tout au monde, compléta-t-elle.
Puis dans crier gare, Aédone se leva et s'étira. Son amante resta allongée, observant le corps d'albâtre se mouvoir et aller chercher l'amphore qui contenait l'eau.
— C'est aujourd'hui que les invités partent, lança-t-elle soudainement. Je dois passé au quartier pour donner les instructions aux autres et pour être sûre que le retour sera confortable.
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De Delphes toute puissante
Ficción históricaGrèce antique. Les grandes cités de Grèce se disputent une cité en particulier, gouvernée de façon particulière : des femmes sont à la tête, puissantes et indépendantes, aimées et respectées par leur peuple, prêtresses et médecins, guerrières et str...