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"C'est que vous devenez exigeant monsieur Samaras "

-Dinah Duval

Point de vue Ken Samaras.

Bloqué chez les Khemissa une grande partie de la soirée, il est déjà 22h30 quand je passe la porte d'entrée du duplex. Le silence et la lumière éteinte ne me rassure pas. Retirant mes pompes dans l'entrée, je me dirige immédiatement dans la chambre à coucher. Installés les uns contre les autres les triplets dorment dans leur lit parapluie, le babyphone est allumé juste à côté.

J'avance plus en avant dans la chambre jusqu'à atteindre la salle de bain d'où de la lumière fuite. La tension dans mon corps trouve sa source, quand je trouve Dinah en position foetus sur le carrelage de la pièce. Les larmes aux yeux, la respiration erratique. Je l'ai déjà vu faire des crises d'angoisse, mais jamais je ne l'avais vu dans cet état.

-Sorcière, je murmure avant de me précipiter dans sa direction.

Surpris par la chaleur de sa peau, j'ai d'abord un geste de recul avant de la saisir plus fortement. La culpabilité d'engloutie. J'aurais dû être là. Je la soulève jusqu'à la porter dans la cabine de douche. Dès que l'eau froide nous touche sa respiration se calme. En quelques minutes nous sommes trempées et elle se met à pleurer.

-Il est parti Ken, elle parvient à chevroter entre deux sanglots. Il est partie.

Je ressers l'emprise que j'ai sur elle. Tentant de retenir les larmes qui se pressent à mes yeux. La voir dans cet état est un crève-coeur.

-Il est parti, elle continue de pslamodier

-Je sais, mon amour.

-Je comprends pas pourquoi il est parti.

J'ai pas de réponse à lui apporter alors je me contente de la tenir fermement contre moi, jusqu'à ce que les larmes se tarissent.

-Kenny, elle murmure quand enfin son regard plonge dans le mien.

La peine dans son regard, me projette à la situation actuelle. Elle est rentrée mais sa peine la suivit. C'est un rappel à l'ordre dont je n'avais pas besoin. Elle commence à trembler de froid alors je tourne le robinet pour que l'eau devienne chaud. Je l'aide aussi à retirer les fringues qu'elle a sur le dos avant d'en faire de même.

-T'as ruiné mes cheveux.

Elle tente de faire de l'humour mais ça ne prend pas. Je suis bien trop atteint par l'état dans lequel je viens de la trouver, pour être sensible à ses blagues. Les mains pleines de savon de frotte doucement son visage pour faire disparaître les dernières traces de maquillage que ses larmes on fait couler.

-Dis-moi quelque chose, elle murmure au bout d'un moment.

-Je vais te chercher des fringues, je lui réponds en sortant dans la salle de bain.

Dans le dressing, je récupère un jogging et un t-shirt propre que j'enfile avant de faire de même pour Dinah. Elle me jauge du regard, tente de lire sur mon visage. Je sais pas ce qu'il y trouve car je ne parviens pas à mettre de l'ordre dans mes pensées. J'm'en veux de pas avoir été là ce soir, je lui en veux de ne pas avoir pris la peine de m'appeler pour me dire qu'elle n'allait pas bien.

Ce qui me rend fou, c'est que je suis persuadé qu'elle a profité de mon absence pour faire sa crise ou en tout cas pour s'autoriser à ne pas faire semble d'aller bien.

-Viens, je vais te faire un thé, j'attrape sa main une fois qu'elle est habillée.

Dans la cuisine elle s'installe sur l'un des fauteuils de bar et me regarde faire avec attention. L'eau dans la bouilloire, le thé noir, le miel, le lait. Le lait en principe c'est pour les dimanche pluvieux, il pleut pas, la morosité qu'elle dégage est similaire.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant