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"Tu sais à quel point je t'ai toujours trouvé bonne ? Tu ressembles à rien ces derniers temps jolie Dinah."

-Michaël Castelle


Septembre 2021

Point de vue Dinah Duval.

Ma vue est rendue floue par les larmes qui se pressent à mes yeux. Ma respiration chaotique, mon estomac qui se contracte une nouvelle fois alors que je renvoie ce qui reste de mon déjeuner dans la cuvette des toilettes. Je tente avec plus ou moins de succès de reprendre mon souffle puis pousse un soupire de lassitude quand mon regard tombe sur le visage du sale con qui se fout de ma gueule.

-Bah alors jolie Dinah, on n'a pas d'endurance ?

-Vas-te faire voir, je réponds avant de me pencher pour vomir une dernière fois.

Deen continue de se moquer de moi pendant que je reprends possession de mon corps. Quand il m'a proposé qu'on fasse du sport ensemble, j'pensais pas qu'il avait des tendances tortionnaires. J'ai pris tellement cher que j'ai dû sortir de la salle de sport en précipitation pour ne pas me vomir dessus.

Glamour hein ?

-Mais t'as graille quoi pour vomir de cette manière ?

-Sans commentaire.

Mon alimentation est en roue libre ces derniers temps. Je ne préfère pas y penser, mais ça me permet de justifier pourquoi j'ai accepté d'accompagner Deen à la salle. J'aurais pas dû. Il me tend une bouteille d'eau de laquelle je bois plusieurs gorgées.

-Bon, redresse-toi on s'étire et on est tipar.

Je m'exécute avec le plus de mauvaise volonté possible. Pourtant, pendant les étirements, c'est moi qui fais la maligne. Des années de yoga méditatif les reufs. Je peux vous jurer que le Deen Burbigo, il fait pas le malin quand je lui fais faire une salutation soleil levant. Après les étirements, on se sépare pour rejoindre les vestiaires. J'en profite pour prendre une douche et retrouver un rythme cardiaque normal.

La séance était dure, mais très satisfaisante, j'me sens vidée et en pleine forme dans le même temps, c'est absolument étrange. Sortie de la douche, je rassemble mes affaires et rejoins Deen devant la salle. D'un même pas, on se dirige vers ma voiture installée sur le parking.

-Alors tu reviendras avec moi ?

-Jamais, t'es un barbare. Je vais appeler Sam et me remettre à la danse ce sera plus simple.

-Oh Sam. Ça fait longtemps que j'avais pas entendu parler de ce gars. Il va bien ?

-Très bien même, il s'est marié à l'une des filles de sa troupe en mai dernier.

-Et comme il s'appelait l'autre boug qui faisait de la danse avec toi. Même un jour, tu l'as ramené avec toi en soirée. C'était comme s'il avait rencontré Dieu le père quand il a vu Nek.

-Mickey ! Lui aussi va très bien, il est sur LA maintenant. Cet enfoiré m'a envoyé un message pour me remercier d'avoir brisé le coeur de celui dont on ne doit pas prononcer le nom quand j'ai repris contact avec lui.

-Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, il répète en secouant la tête.

J'ajouterais même qu'on a interdiction de simplement penser son nom.

-J'en conclus que tu ne veux toujours pas en parler.

-Oh, regarde, je dis en tendant le doigt vers le ciel. Le soleil brille, j'ajoute en souriant.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant