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"S'il est ce dont tu as besoin pour être heureuse. Ne laisse personne et surtout pas toi-même te convaincre du contraire."

-Marc Duval


Août 2021

Point de vue Dinah Duval

-Je vais vous prendre les pâtes au pesto s'il vous plaît, je termine en rendant le menu au serveur.

Marc en fait de même, permettant au jeune homme de s'éloigner de la table. Qui dit mercredi, dit mercredi midi avec Marc Duval. Nous, nous sommes retrouvés dans un brasserie typiquement parisienne, près de là où se situe mon appartement.

-Les travaux du club avancent ?

Marc fait partie des rares personnes au courant de ce qui occupe mes journées depuis plusieurs semaines désormais. À un peu plus d'un mois de l'ouverture rien n'est encore prêt et la tension commence à monter. D'un naturel positif quand il s'agit de ma vie professionnelle, je suis persuadée que tout va bien se passer. On a booké les bons artistes, la salle sera prête à temps. Jack plus pessimiste n'est pas de cet avis et me reproche mon départ prochain pour l'Argentine.

-Ça avance, tout devrait être fini début septembre donc pile à temps.

-Vous avez eu toutes les autorisations nécessaires.

-Pas encore, il nous manque la licence débit de boisson.

-C'est pas si évident que cela à obtenir, il faut que tu t'en occupe sérieusement.

-Je suis sûre le coup papa.

À croire qu'il est plus stressé que moi. C'est la première fois que je monte un business qui n'a pas de rapport direct avec ce pour quoi je suis le plus douée. La musique. L'ouverture d'une boite de nuit va faire appel à des compétences en gestion que je ne suis pas sûre de posséder.

-Je peux appeler Maître Lombard pour qu'il pousse ton dossier.

-Pas la peine, je gère.

-Si le club fonctionne, tu pourras franchiser le concept, mais pour ça il te faudrait un nom puissant.

-On va faire un club à la fois. Et même si ça fonctionne, j'aurais peut-être envie de faire autre chose que gérer des clubs.

-Si tu franchises, tu ne géreras pas tous les clubs. Mais pour ça il te faut un nom.

-Je sais, je réponds tout en me retenant de lever les yeux au ciel.

Il me tanne et ce n'est pas le seul, depuis des semaines pour que je trouve un nom. Sauf que l'inspiration ça débarque que quand ça veut. J'attends simplement que le nom me tombe du ciel, vraiment. Comme pour tout le reste, je ne m'en fais pas trop. Ça viendra quand ça viendra.

-Et ton départ en Argentine c'est pour quand ? il change de sujet quand le serveur nous apporte nos plats.

-Dans deux jours.

-L'avion ça va aller ? Il demande avant un ton moqueur.

Jusqu'à la fin de ma vie, j'aurais peur de prendre l'avion. Il le sait pertinemment, c'est bien pour ça qu'il se moque de moi.

-Pas le choix, je vais pas ne pas y aller juste parce que j'ai peur de l'avion.

Je dis ça, mais on n'est jamais trop sûr. Il y a toujours moyen qu'au dernier moment, je ne monte pas dans l'appareil. Surtout que c'est pas un petit voyage.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant