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"J'ai pris perpétuité avec toi, parce que je peux pas imaginer ma vie sans toi mais surtout parce que, je ne veux pas imaginer ma vie sans toi."

-Dinah Duval


Point de vue Ken Samaras

-Je n'aime pas Paris.

Le visage tourné vers le ciel, les coudes posés sur la rambarde du balcon de mon appartement, une forme de lassitude semble avoir pris place sur ses traits. Je dépose près d'elle une bière que j'ai récupérée dans la cuisine. Cet après-midi, j'ai pris le temps de faire des courses dans l'espoir que l'on termine ici. J'y croyais pas vraiment et puis finalement nous sommes ici.

-On pourrait prendre notre retraite dans L'Indre-et-Loire.

-Sérieusement ?

-Carrément. Tu dis toujours que t'aimes pas Paris. L'Indre-et-Loire, c'est le bon plan. Des champs à perte de vue et en même temps, on reste pas loin de la capitale et des potos.

-Je crois que j'aime bien cette idée.

Sa réponse crée une chaleur intense dans mon corps. Elle signifie qu'elle est capable de s'imaginer un futur avec moi. Il faut que je me calme, que je n'aille pas trop vite, que je ne m'emballe pas. Rien n'est gagné.

Elle se retourne pour se trouver face à moi :

-Ken Samaras, elle murmure en posant ses mains sur mon visage. Qu'est-ce que je vais bien faire de toi ?

-Je pourrais te retourner la question.

Ses pouces caressent mes joues. Son regard me bloque alors qu'elle pousse un profond soupire.

-Tu me prends tout entier ou pas du tout, je dis lui rappelant les mots déjà prononcés des mois auparavant.

-Ça peut être très mal interprété, ce que tu me dis là.

-Dinah.

-Oui, oui, je garde les blagues pour les moments appropriés. Tu retires tout le fun dans ma vie.

Elle se met sur la pointe des pieds avant de déposer chastement ses lèvres sur les miennes.

-Faut que tu sois sûre de toi, j'insiste. Je peux encore attendre mais...

Ses lèvres se posent à nouveau sur les miens m'empêchant la fin de ma phrase.

-J'ai réalisé, que j'étais bloquée avec toi, elle arrête ma réponse en poursuivant. C'est pas si négatif que ça ne sonne. J'ai pris perpétuité avec toi, parce que je peux pas imaginer ma vie sans toi mais surtout parce que, je ne veux pas imaginer ma vie sans toi.

Cette fois quand elle m'embrasse, il n'y a plus rien de chaste dans la caresse. Sa langue retrace mes lèvres avant de venir jouer avec la mienne. C'est si bon de la sentir près de moi que j'en gémis.

Pas décidé à partager ce moment avec tous mes voisins, je recule jusqu'à nous faire entrer dans le salon. Je profite de l'instant. Son odeur de monoï qui s'infiltre dans chaque pore de ma peau et me donne un avant-goût de l'été sur le point de naître. C'est différent des échanges que nous avions l'habitude de partager. Plus doux, plus tendre. Mais l'excitation est bien présente alors que mes mains glissent sur son corps. Mes lèvres qui retracent la peau de son cou, mes dents qui la mordillent.

Je perds mon t-shirt sur le chemin de ma chambre. Je ne pourrais jamais remercier suffisamment Xavier et son film pour m'avoir permis de me remettre en forme. Et la manière dont elle touche mes abdos avec appréciation, est la plus belle récompense après ces mois d'effort pour retrouver ma ligne. Je veux pas perdre ça, à partir de ce soir, je me promets de toujours faire attention à ce que je mange. Je veux lui plaire c'est aussi simple que ça.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant