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« C'est pas parce que c'est mon mariage que j'peux pas devenir violente. »

-Louisa Castelle. 





Avril 2027

Point de vue Externe.

À la mort de son père Antonio Cortès, c'était promis de toujours veiller sur sa soeur et sa mère. Il était désormais l'homme de la maison, c'était à lui d'assumer ce rôle. L'un dans l'autre, il avait eu la sensation d'avoir plutôt bien fait le job. Bien entendu, quand il avait découvert la relation que sa soeur entretenait avec un rappeur sans oseille il avait grincé des dents. Et pas qu'un peu. Puis il avait fait la connaissance de Théo et de sa joyeuse bande de rappeurs et il avait été rassuré. C'était des hommes bien, une vraie famille. Tout ce dont Cheryl avait besoin. Comme dans une vraie famille, ils se soutenaient, intervenaient dès que l'un avait besoin des autres.

Quand le portable d'Antonio avait sonné au milieu de la nuit affichant le nom de sa sœur, le cœur d'Antonio s'était presque arrêté. Ils avaient toujours été proches, mais pas au point de s'appeler au milieu de la nuit. Ils étaient tous les deux parents désormais. Sa voix chevrotante avait retourné son estomac. Antonio n'avait pas hésité une seule seconde, il avait enfilé de quoi sortir à la va-vite et puis, il s'était rendu au poste de police.

La situation était hors normes encore une fois. Ça ne pouvait pas être vraie ça devait pas être vraie et pourtant. Les mecs au poste semblaient avoir trouvé le fin mot de l'histoire et ne faisaient rien pour aller dans une autre direction.

-Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça hein ? il demanda avec empressement. 

-De l'argent, c'est toujours l'argent.

-Ou alors madame à un amant.

-Il les chope ensemble, puis monte tout un plan pour se débarrasser de sa femme. On a tous déjà entendu cette histoire.

-Je connais le gars, s'exclama Antonio en passant la main dans ses cheveux. Il aime sa femme plus que n'importe quoi sur cette terre, ça n'a pas de sens. Et le gosse hein, pourquoi prendre le gosse ?

-Nous tromper. On a retrouvé le gosse, il est en sécurité maintenant. C'était juste une manière de détourner notre attention. 

La rage, s'était installée dans le creux de l'estomac d'Antonio. C'était des abrutis fini et s'il pouvait, il en prendrait un pour taper violemment sur les autres. Au lieu de cela, il se recula de manière à s'appuyer contre le mur de la pièce.

-C'est n'importe quoi. Vous avez vu le nombre de plaintes et de main-courantes qu'elle a déposé ces dernières années ? Est-ce que vous avez pensé à regarder de ce côté ?

-On l'a fait et rien. On se fera pas avoir comme les mecs sur l'affaire Daval. Écoute Antonio, on m'apprécie que tu viennes nous donner une autre perspective sur le dossier. Ce que je sais, c'est qu'il nous reste douze heures avec lui et on va pas se gêner pour en faire bon usage.

-Ça fait presque quarante-huit heures que sa femme a disparu. Vous tirerez plus rien de lui, il est à bout et il sait rien.

-C'est ce qu'on verra.

Dès qu'il arriva au niveau de l'entrée du commissariat, Antonio vit Cheryl se précipiter dans sa direction. Connaissant la jeune femme et son tempérament, il l'attrapa pour la faire reculer. Si elle devait taper scandale, elle ne devait pas le faire ici.

-Il le garde. Appelez son avocat, juste pour être sûr.

-Juste pour être sûr ? Sur de quoi putain. Il le garde ici, pour faire les malins pendant qu'on a aucune idée de...on.., elle bredouilla incapable de finir sa phrase. Tu leur as parlé de la folle ? Ils savent pour la folle ?

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant