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"Tout le monde sait que je vais être en retard."

-Inès Itondo


Point de vue Dinah Duval.

Je me suis réveillée avec une boule d'angoisse dans l'estomac. Ça m'a fait penser aux rares partiels que j'ai passé durant mes études. Encore que, je ne m'étais jamais mis dans des états d'état pareil et de toute manière, j'étais rarement sobre à l'époque.

Pour ne pas me laisser bouffer par l'angoisse, j'ai tout fait comme d'habitude. Le jogging, puis la méditation ensuite, j'ai revu quelques sons que je compte faire écouté à VALD la semaine prochaine, j'ai déjeuné avec Jack, qui m'a appris qu'il avait beaucoup de travail et que donc il me retrouverais directement au lieu de la cérémonie au lieu de s'y rendre avec moi comme il avait été convenu.

Après notre repas partagé, je me suis préparée méthodiquement. J'ai défait les nattes de la vieille pour que mes cheveux forment de jolies boucles, enfilais ma robe avant de me maquiller pour ne pas la tâcher. J'ai passé plusieurs minutes a débattre sur le rouge à lèvres à mettre, avant d'opter pour un nude agrémenté d'une couleur plus rosée au centre. Bref, je me suis concentrée sur des choses un peu futile pour ne pas penser au fait que je suis sur le point de les revoir.

J'ai même appelé Marc, c'est pour dire. Nous avons convenu de reprendre nos traditionnels mercredis midi et j'ai essuyé les piques qu'il m'a lancées avec brio. Je crois qu'il me boude un peu.

La Maserati franchit l'entrée du domaine. Je ne remettrais plus jamais en doute les goûts d'Inès Itondo, non pas que je l'ai déjà fait. Je profite de pouvoir encore l'appeler de cette manière. Dès cet après-midi ce sera de l'histoire ancienne. J'avance la voiture, jusqu'au niveau du parking prévue à cet effet. Je coupe la voix d'Aretha et son célèbre RESPECT avant d'en sortir.

Je n'ai pas fait un pas à l'extérieur de la voiture que les jumeaux sont déjà sur moi, le sourire aux lèvres. Elijah me serre dans ses bras, alors qu'Ezrah se contente de secouer la tête.

-Dinah Duval, hurle Eli dans mes oreilles. C'est ta voiture ? Il enchaîne immédiatement.

-Oui, c'est ma voiture.

-Fuck, elle déchire. Le rap ça paie dit donc.

Il me repose par terre pour s'en approcher, il finit par s'installer derrière le volant, et finalement, je me demande si la joie sur son visage est véritablement dû à ma présence. Mon impression est confirmée par Deen qui débarque et s'exclame de la même manière :

-C'est vraiment ta caisse ?

Oui, la voiture est cool, m'enfin je suis cool aussi. Non ? Je me contente de secouer positivement la tête. Bon, si j'avais su, qu'elle suffisait à faire passer mon retour aussi facilement, je n'aurais pas cachée ma présence sur Paris, ses dernières semaines.

Le toulonnais, l'observe également avec beaucoup d'attention tout en passant ses mains sur la carrosserie. Puis subitement, il se souvient que cela fait deux ans que nous ne nous sommes pas vus et se tourne vers moi. Cette fois, il m'emprisonne dans une étreinte puissante avant de dire :

-Ça fait plaisir de te voir la reuss. Tu dates.

-Toi aussi, tu m'as manqué.

-Que veux-tu mon charme est toujours en action, il termine sur un clin d'oeil.

Il a raison. Mikaël Castelle est un bel homme. Un charmeur, mais pas vraiment mon genre si tant est que j'ai un genre. Pourtant ses cheveux coupés court d'un blond presque blanc accentue ce charme naturel auquel il fait référence.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant