53

2.4K 183 92
                                    

"Et mon cœur est plus qu'ok maintenant."

-Ken Samaras


Point de vue Dinah Duval.

La panique est toujours présente même s'il tente de la contrôler de son mieux. Étrangement, le voir dans cet état me retire de la pression. Ça me donne la sensation d'être moins nulle. Traduction, j'ai aussi le droit de paniquer. Sauf que nos centres d'attentions ne sont pas les mêmes. Lui est plutôt sur la logistique après naissance. Moi, je suis sur la logistique pendant la grossesse genre, comment est-ce que je vais survire aux prochains mois.

Genre, l'idée qu'ils y a trois aliens qui squattent mon utérus. Trois, pas un, ni deux, mais trois.

Je fais comme si devant Ken, je ne me suis toujours pas fait à l'idée. Peut-être que la prochaine écho rendra les choses plus tangibles.

-Est-ce que tu m'écoutes ?, il dit détachant son regard de mon ordinateur pour le tourner vers moi.

-Honnêtement ? Pas un mot.

Ce n'est pas tant que je n'écoute pas, c'est que je ne fais pas attention à ce qu'il me dit. Assise à côté de lui sur mon canapé, envahi par sa présence, je profite du timbre de sa voix, de la plus ou moins sérénité dans la pièce.

Je ne le savais pas, mais ce n'est pas une surprise. Pour maîtriser la pression qui l'habite, Ken à besoin de tout organiser. Ça va bien avec son obsession pour le rangement. C'est le bordel dans sa tête alors il met de l'ordre autour de lui. Son ambition de la soirée et j'ignore pourquoi, se sont les berceaux. L'idée de devoir en acheter trois mobilise la partie économe de sa personnalité.

Mes doigts se remettent en place la mèche de cheveux venue se glisser sur son visage. C'est fou, ce que je l'aime. Ce soir, j'ai pas envie de penser à notre relation, à nos erreurs, à nos problèmes. Je veux juste être ici, près de lui. Le voir prendre la situation en main. Même si je ne pense pas que l'achat de berceau soit la chose la plus important toute suite.

Je veux juste profiter du soulagement qui prend possession de moi alors qu'il sait pour les enfants. Si j'avais su que ça me ferait autan de bien, je lui aurais sans doute dit avant.

-Je vais bientôt partir, il faut qu'on règle un max de trucs Dinah.

Prenant un peu pitié de son air paniqué, je décide de faire plus attention à ce qu'il me dit À sa recherche de berceau.

-J'ai vu un truc comme quoi les cododo c'était bien.

-Les co quoi ?

-Cododo, je répète

J'attrape l'ordinateur jusqu'alors posé sur ses genoux et en profite pour me rapprocher de lui. Je crois que la fatigue déclenche un besoin d'affection. Ou alors pour ne pas changer, il me manque. J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras. Je tape rapidement « cododo » sur le site internet sur lequel il se trouvait.

-Comme ça, ils dorment avec avec moi, sans être dans le lit.

-Ou moi.

-Ou toi. Ou toi, je répète.

Ça remarque soulève d'autres questions. Où est-ce qu'on va mettre ? Pas chez lui c'est une certitude sauf qu'il n'a pas l'air de percuter. S'il n'a pas l'air d'être très préoccupé par sa propre sécurité, ça le regarde. On l'a tous m'y en garde des centaines de foi sur l'absence de sécurité dans son immeuble et la porte de son appartement qu'il ne ferme jamais.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant