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"Oui tu fais ta belle, je veux que tu joues avec moi."

-Ken Samaras


Septembre 2023, Jambiani, Zanzibar

Point de vue Dinah Duval.


-Chop chop mauvaise troupe, on va louper le lever du soleil.

-Rappel moi pourquoi j'ai accepté de faire ça ?

-Parce que tu m'aimes et qu'il fallait bien qu'on trouve des activités à faire pour sortir de la chambre d'hôtel ?

-Je vois toujours pas, où est le problème dans le fait de rester dans la chambre d'hôtel.

Je toussote pour libérer au mieux ma voix et me lance dans une imitation des intonations employées par sa mère.

-Alors les enfants, vous avez faits quoi pendant votre lune de miel ?

-Ma mère ne parle pas comme ça.

-Pourtant tu l'as reconnu.

Je poursuis notre avancé sur le chemin de randonnée tracé par la main de l'homme. Je pourrais mentir en disant qu'il m'a fallu beaucoup d'argument pour convaincre Ken de sortir du complexe hôtelier dans lequel nous résidons depuis que nous sommes arrivés à Zanzibar, mais ce serait mentir, je lui ai taillé une pipe et il a joui un oui que j'ai pris pour argent comptant. Maintenant il boude parce que, nous avons dû nous lever tôt parce que l'objectif été de voir le lever de soleil. Peut-être qu'on aurait dû partir sur un coucher de soleil, ça l'aurait moins embêté, mais je ,

n'y ai pas pensé et c'est pas maintenant que je vais lui dire.

-Crois-moi si on lui dit qu'on s'est entrainé pour lui faire un autre petit-fils elle sera encore plus heureuse.

-Quel petit-fils supplémentaire ? Trois sont déjà sorties de mon utérus, j'crois que c'est plus qu'assez.

-Tu veux pas d'autres enfants ?

-Parce que toi t'en veux ?

-On pourrait en discuter.

-On vient juste de le faire. Pas d'autres enfants.

Ça ne dur que quelques secondes pourtant, j'aperçois un voile couvrir son regard. Je viens de merder. Où exactement, je ne sais pas. Mais j'ai merdé. Pour ne pas antagoniste la situation, je me concentre sur le parcours devant nous. Le soleil est sur le point de se lever. Ce serait idiot qu'on se soit lancé dans un randonné de deux heures au petit matin pour louper le fameux lever de soleil.

Notre arrivée au bout du parcours, me confirme mes suspicions. Ken s'éloigne de moi pour prendre place sur un banc surplombant la vallée. Le début de journée est déjà magnifique, il ne manque que le soleil. Je pose mon sac à dos au sol pour en sortir une gourde d'eau hésitante quant à ce que je dois faire par la suite. Quand il boude de cette manière c'est en général mieux de le laisser faire, le laisser venir à moi. Mais avant nous n'étions pas marié. Les choses ont changé désormais, on doit pouvoir communiquer pour éviter de se faire la gueule pendant des heures.

-Bois un peu d'eau Lovebird, je dis en lui tendant la gourde. Il fait chaud.

Il prend la gourde sans m'adresser un regarde. Je retiens un soupir préférant m'installer à côté de lui puis retire sa casquette pour avoir un meilleur accès à son visage.

STORMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant