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Soudain, la porte s'ouvre à la volée et la lumière m'éblouit les yeux : j'ouvre la bouche pour crier, mais quelqu'un me saisit par le col et me sort de l'armoire, puis me projette violemment en avant, hors de ma cachette.

Je chancelle et heurte un mur ; mais je n'ai pas le temps de retrouver mes esprits que quelqu'un vient derrière moi me frapper, et me plaque face à la paroi en me tenant fermement. Il reste dans mon dos, me tord le bras, la terreur me déchire le corps.

— T'es qui sale pute ???

Je gémis de douleur et de peur, ce n'est ni la voix d'Ethan, ni celle de Dorian.

Je sens le souffle rauque, agressif et chaud du mec dans mon cou. Il rapproche lentement son ignoble bouche de mon cou, tout en me tenant le bras. Je sens son souffle dégueulasse sur ma peau, j'ai une sensation de dégoût. Je tords le cou dans tous les sens pour éviter que les lèvres abjectes de ce salaud ne puissent rentrer en contact avec ma peau.

— C'est bon, ça suffit. La touche pas. fait la voix calme et froide d'Ethan.

Le mec me lâche brusquement. Je me retrouve par terre.

— Mais c'est qui ? questionne Dorian.

— Une petite fouineuse, répond Ethan.

— Tu la connais ?

— Ouais.

Ils ne parlent pas pendant quelques secondes. Mais, face contre terre, je suis encore trop sonnée pour en estimer précisément la durée.

— Hey.

C'est la voix Ethan. Mais il ne s'adresse pas à moi ; le son est dirigé vers quelqu'un d'autre. J'entends soudain un choc rapide et étouffé.

Je perçois alors des coups violents et une personne chuter brutalement. Puis d'autres chocs, et d'autres encore, de plus en plus puissants.

— Hey, fais pas le con ! s'écrit Dorian. Le tue pas !!

J'ai l'impression qu'Ethan vient de frapper celui qui m'a malmenée. La porte d'entrée de la salle s'ouvre et j'entends de nouveaux bruits de lutte : je tente de relever suffisamment le visage pour regarder ce qu'il se passe.

Le salaud qui m'a agressée est KO par terre, le visage totalement ensanglanté, le nez visiblement cassé et les lèvres en bouillie. Deux autres types sont également inconscients sur le pas de la porte, désormais ouverte. Ceux qui gardaient la porte tout à l'heure. Apparemment Ethan a tabassé les trois, et particulièrement violemment celui qui m'a plaquée contre le mur. Dorian tente de lui prendre le poult, la mine préoccupée :

— Putain, si tu l'as tué c'est moi qui vais être dans la merde...

Ethan revient s'asseoir dans la pièce, comme si de rien n'était. Il ne tourne pas tout de suite les yeux vers moi. Il se contente de se frotter les mains l'une contre l'autre comme pour s'en laver, agacé d'avoir du sang de mon agresseur sur ses poings et ses doigts.

Puis il s'adresse enfin à moi. D'une simple phrase.

— Toutes mes excuses pour ce qu'il t'a fait. C'est un mec qui n'a pas de cerveau.

Avant d'ajouter :

— Il est avec ceux d'en bas. Je n'emploie pas des hommes comme ça.

Calmement, il se lève, et s'approche de moi. Il se baisse, et m'aide à me relever en me prenant dans ses bras pour me soutenir. Mais je suis encore en état de choc, et surtout, très méfiante envers lui. Alors je me détache rapidement de lui et lui lâche immédiatement la main, j'ai un mouvement de recul dès que je suis debout.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant