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En pleine journée, en centre-ville.

Le sol du vaste bureau est recouvert de moquette rouge. Ses baies vitrées laissent entrer le soleil, en cette fin d'après-midi. Un homme d'une trentaine d'années est assis à la chaise devant l'écran d'un grand ordinateur, fortement occupé à ce qu'il est en train de faire.

Un peu plus loin dans la pièce, Ethan est assis dans un fauteuil rembourré, d'allure confortable, et le surveille, en l'observant de temps à autre.

— Alors, comment ça se présente ? lâche-t-il, assez impatient.

— Les cours de la bourse sont instables en ce moment. Il s'agirait de ne pas prendre trop de risques...

— Ça m'agace tout ça. On va continuer à investir dans les secteurs les moins à risque, de moins grosses sommes.

Son téléphone vibre. Il le sort de sa poche. Et le porte à son oreille.

Puis il déclare à son partenaire de business :

— Ma copine veut venir. Je crois que je vais te laisser travailler jusqu'à ce soir.

Il raccroche, et attend tout de même un peu, au cas où son partenaire de business aurait d'autres informations importantes à lui faire parvenir.

Après un moment et comme cela s'éternise, il s'apprête finalement à se lever et à partir.

Lorsque la porte du grand bureau s'ouvre, et que je pénètre dans les lieux, souriante.

Ethan semble surpris de me voir déjà là, mais il m'accueille tout de même quand j'arrive à lui.

Profitant qu'il soit encore assis je m'installe sur ses genoux, et il me prend dans ses bras. Je lui glisse les mains autour de la nuque et l'embrasse.

J'ai remarqué le gars en costard du coin de l'œil, mais je ne m'inquiète pas tout de suite : je sais qu'Ethan a l'habitude de recevoir des gens mystérieux avec qui il travaille et dont je ne sais rien, mais qui semblent souvent être à ses ordres. Ou bien avoir une dette envers lui.

Après le baiser, il me demande :

— Je t'avais dit de rester dans la voiture que j'ai fait venir pour te chercher, elle ne te plaît pas ? Comment tu as fait pour rentrer ?

— J'ai dit que j'étais avec toi. En entendant ton nom, les gars en bas se sont tout de suite écartés.

Il soupire, et grogne :

— Ils ne sont pas très sérieux. N'importe qui pourrait dire ça...

— Tu n'es pas content de me voir ?

— Si, ce n'est pas la question ma belle. La question, c'est la sécurité.

Il me caresse le dos, et on s'embrasse à nouveau. Dans ce grand et beau siège en cuir noir confortable, ainsi posée sur ses jambes en amazone, je ne pèse pas trop lourd sur lui ça va. Au contraire, c'est la présence d'un amour qui vient se rappeler à lui. Le fait qu'il me sente ainsi sur lui et contre lui, la proximité de mon corps, je suis sûre que ça vient chasser toutes ses préoccupations criminelles, ou en tout cas ça les met en pause tant que je suis avec lui.

Quant à moi, je ressens mon cœur pulser dans ma poitrine à chaque fois que je suis près de lui comme ça. Et le bien-être merveilleux qui me parcourt... un bien-être qui rayonne en moi et qui me fait me sentir si bien. Irrémédiablement qui me plonge dans le bonheur.

Alors, je ne me prive pas de l'embrasser.

Au bout d'un moment, je m'intéresse à l'autre homme présent sur les lieux.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant