La Panthère de Lumière

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19h.

Dans ma chambre, assise sur mon lit et les genoux repliés, je pianote sur mon téléphone.

Tu m'en veux toujours ?

J'envoie le message à Ethan. Il a la rancune tenace mon chéri. Surtout depuis que je l'ai forcé à gagner cette course de moto pour me sauver la vie et me faire gagner ces cent mille euros. Oh, allez, c'était surtout pour le taquiner et le faire réagir.

Je reçois sa réponse :

Non.

Je tapote :

Tu crois encore que je te veux du mal Ethan ? Tu te méfies ?

Il répond :

Non, je sais que je peux avoir confiance en toi.

J'écris :

Je sais que ta confiance est blessée par ton passé. Tu te méfies même de mes baisers

Il répond :

Un baiser contient énormément de confiance, lorsque les lèvres se rencontrent, deux âmes se rencontrent et décident de suivre le même chemin... nous suivons le même chemin désormais, Agathe. Tes baisers sont les bienvenus

Il ajoute, changeant de sujet :

Ils vont finir par te proposer de devenir indic, s'il voient que tu me fréquentes de trop près...

Je réplique :

Ils l'ont déjà fait

Je pouffe de rire. Ils peuvent toujours courir...

J'enchaîne sur un autre message :

En tout cas je ne sais pas quoi faire de ces cent mille euros, il va falloir que je t'invite à un super restaurant chéri.

Je suppose que tu seras en colère si c'est moi qui t'invite ma colombe...

Non non tu m'invites pas. C'est moi qui t'invite

Et tu veux aller où ma belle ? Que je puisse contempler tes beaux yeux à la lueur des chandelles... que je puisse te couvrir de roses, de joyaux qui scintillent autant que tes iris couleur noisette...

Je sais pas, faut qu'on voit le restaurant le plus beau

Il écrit :

On va finir par nous voir ma belle, à force de se montrer ensemble...

Je concède :

Oui je sais

J'ajoute :

T'as trop de la chance d'avoir ton propre appart

Il demande :

Tu en voudrais un ? Tu veux qu'on en parle au tél ma princesse ?

Je réponds :

Arrête, me dis pas que tu peux m'offrir une maison...

Je crois qu'il plaisante... mais en fait... je n'en suis même pas sûre...

*  *  *  *  *

9h50.

Je pénètre dans la bibliothèque avec Mégane, balaye la pièce du regard et repère Ethan. Il est installé un peu plus loin, plongé dans un livre. J'ai toujours adoré comme il arrive à se faire passer pour un étudiant ordinaire parfois. Ce beau jeune homme assis à la table en face de son ordinateur portable, une coiffure parfaite et habillé comme un homme d'affaires, entouré de livres et si intelligent, on ne se douterait pas de toutes les ténèbres qui parsèment sa vie.