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J'ai la tête qui tourne...

Tout est flou autour de moi, je me réveille petit à petit, j'ai du mal à ouvrir les yeux et à me situer... j'ai comme un goût de sang dans la bouche, et très mal aux bras...

Qu'est-ce qui se passe ?

Hein, mais...

Je me rends soudain compte que je suis debout. Un putain de mec est derrière moi et me tient par les bras ! En serrant très fort, c'est ça qui me fait mal.

Je cligne des yeux, oh putain mais qu'est-ce qui se passe ?

Où suis-je ?

Ma vision s'améliore peu à peu, j'essaie de voir autour de moi en faisant mon possible pour ignorer la douleur. Je suis dans une rue déserte, c'est presque la nuit...

J'essaie de parler ou de gémir mais je n'y arrive pas.

Tout à coup je vois devant moi des formes qui bougent. Ce sont des gens je crois... ça se précise, oh putain mais non, c'est Laetitia ! Elle est menacée par plusieurs connards super agressifs, ils sont quatre, à une dizaine de mètres devant moi. Non !

— Lâchez-moi !!!

J'essaie de crier ces mots mais j'ai l'impression qu'ils s'évanouissent dans le néant et que personne ne les entend, ma voix est toute faible.

Laetitia est coincée entre un mur et ces connards qui l'empêchent de s'enfuir, elle confronte avec courage ces mecs qui sont pourtant beaucoup plus grands qu'elle :

— Quoi, vous croyez que vous faites peur à qui, là ?? lance-t-elle en levant le regard vers eux.

Quand je vois l'un d'entre eux lui mettre une gifle je réagis au quart de tour : je me débats avec tant de vivacité que le connard qui me tient est surpris et j'échappe à son étreinte ; je me précipite vers elle sans réfléchir pour essayer de l'aider.

Je sens tout à coup qu'on m'attrape : on m'immobilise brutalement.

Je relève la tête et j'aperçois avec horreur Sofia qui arrive depuis l'autre bout de la rue, d'un air suffisant et totalement sûre d'elle, accompagnée de plusieurs autres mecs : putain, oh non c'est elle, ce sont ses complices !

La peur m'envahir le cœur mais elle m'ignore et se dirige vers Laetitia.

— Vous en avez pas fini, là ? s'impatiente Sofia.

— Elle fait trop la maligne, elle nous a filé un faux code bancaire cette pute...

— Tu traînes toujours avec des gens qui sont à la hauteur de ton intelligence, toi, lance Laetitia avec impertinence, féroce malgré la situation.

Sofia n'apprécie pas la provocation et elle plisse les yeux : soudain elle sort un couteau et j'étouffe un cri.

— Répète-moi ça, petite bouffonne, si tu veux mourir...

Sofia avance vers elle et les gars s'écartent ; j'ai un rapide mouvement en avant pour me précipiter vers eux mais les deux mecs qui me tiennent m'empêchent de bouger.

— La touchez pas !!!

J'essaie encore de crier ces mots mais ils s'évanouissent dans un gémissement, comme si mes cordes vocales étaient presque éteintes ; mais qu'est-ce qu'on m'a fait ??

Trois connards tiennent fermement Laetitia pendant que Sofia lui attrape le bras. Elle presse le couteau contre, Laetitia se débat ; je me débats aussi comme une furie en essayant de mordre le type de toutes mes forces, mais le sang commence à couler du bras de Laetitia qui se met à hurler de douleur.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant