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Au cours de l'après-midi et après une sortie autour de la ville, Ethan m'a amenée dans une nouvelle villa.

Je suis dans une chambre qui a vue sur la mer, et il m'a servi un verre de champagne. Je profite qu'il soit reparti dans la maison, en me disant qu'il revient, pour me dorer au soleil sur le lit. Et pour contempler la vaste étendue bleue, assise sur ces draps et avec un large coussin dans le dos.

Lorsqu'il revient j'en profite pour lui demander :

— C'est chez toi, ici ?

Il me considère du regard, mystérieux, puis effectue quelques pas dans la chambre, en répondant :

— Non, pas mon logement premier.

— Quand est-ce que tu m'amèneras chez toi ?

— Quand j'aurai totalement confiance en toi, ma biche, dit-il en s'installant finalement à côté de moi sur le lit, avec son propre verre d'alcool au creux de la main.

Il me caresse un peu les cheveux de l'autre main, en souriant.

— J'ai une nouvelle surprise pour ma biche.

Il sort un superbe écrin rouge à l'aspect velouté, flambant neuf. Mon cœur bondit dans ma poitrine : la dernière fois qu'il m'a présenté un coffret de velours comme ça, c'était pour m'offrir ce magnifique collier parsemé de diamants, que j'ai dû cacher à ma mère pour ne pas qu'elle soupçonne que je sorte avec un homme comme lui.

Il l'ouvre lentement : cette fois c'est une bague magnifique. Elle est trop belle ! Le tour est en or d'un doré fin, et un gros diamant de forme ovale la surmonte, aux faces miroitantes, brillant de mille feux.

Je n'arrive pas à détacher mon regard du bijou : ça scintille tellement, ce joyau blanc produit un miroitement puissant, elle est vraiment trop, trop magnifique.

Je relève le visage vers lui, et lui dis, le cœur battant :

— On va encore se battre, si tu continues à m'offrir des choses comme ça. Je peux pas accepter, c'est de la folie ! Je vais être obligée de te demander ce que tu fais pour avoir les moyens de m'acheter tout ça, et quand je vais le savoir, c'est sûr qu'on va s'affronter. Ça doit pas être très légal.

— Si je te le dis il faudra que je te tue après, plaisante-t-il avec un petit sourire.

Je lui rends son sourire. Je le connais. N'empêche, c'est encore un bijou qu'il faudra que je cache à ma mère, et même à mes amies, à tout le monde. De même que je lui cache l'homme de ma vie.

Ce sont des bijoux beaucoup trop luxueux, qui doivent valoir plusieurs centaines de milliers d'euros chacun. On se s'affiche pas comme ça avec ce genre de trésor.

Il m'aide à me passer la bague, en me tenant délicatement la main.

Une fois qu'elle est à mon doigt, je la contemple, absolument ravie. Elle est superbe. Sa brillance et son miroitement varient en permanence, à peine je bouge la main. Il me regarde faire, son sourire charmant n'a pas disparu, témoin de mon bonheur. Silencieux.

Puis il se cale dans le lit, comme si de rien n'était, croise les pieds, et fixe la Méditerranée que l'on voit à perte de vue, couronnée par quelques légers nuages. Tandis que je regarde toujours la bague. C'est dur de détacher mon regard d'elle tant elle brille.

J'évite de croiser ses beaux yeux. Je sais que nos regards se captureraient, et ne pourraient plus se détacher l'un de l'autre, inévitablement. Surtout le mien du sien.

En buvant lentement l'alcool pétillant et en profitant du paysage, je commence à lui caresser lentement la main. Doucement. Pour l'amadouer. Il y répond en me caressant le dos du poignet.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant