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J'ouvre peu à peu les yeux.

Je me réveille sur un lit, aux draps blancs.

J'ouvre progressivement les yeux et les cligne. Je regarde lentement autour de moi. Je suis dans une chambre.

J'essaie de bouger. Mes membres remuent très lentement... mais je n'ai pas mal. Je suis un peu engourdie, mais je vais bien.

Petit à petit, je me redresse avec précaution. Pour me mettre en position assise.

La porte est ouverte. J'ignore où je suis. Je n'entends aucun bruit.

La lumière de la pièce est allumée, mais elle est douce et tamisée. Je n'ai plus mon sac ni mon téléphone. On me les a enlevés.

Je suis encore un peu dans les vapes. Je ne sais pas chez qui je suis. Je n'ai aucun souvenir, vraiment aucun, depuis que je suis tombée dans les pommes.

Soudain, je vois Ethan rentrer dans la pièce, élégamment habillé d'une chemise aussi noire que la nuit.

Constatant que je suis éveillée, il s'approche, s'agenouille lentement devant moi, et, d'un air sérieux, me pose la main sur le front pour voir si je vais bien. Lorsqu'il la retire, il a l'air rassuré par mon état.

— Qu'est-ce qu'il... qu'est-ce qu'il s'est passé ? dis-je de ma voix pâteuse qui sort du sommeil.

— Comment te sens-tu ?

— Bien... je crois...

Il m'accorde un regard d'expert, et me demande :

— Veux-tu un verre d'eau ? As-tu mal à la tête, veux-tu un comprimé, quelque chose ?

— Non... ça va... j'aimerais juste savoir... ce qu'il s'est passé...

Il a un sourire plein de charme.

— Il s'est passé que heureusement que j'étais là, princesse...

Je cligne des yeux.

— Mais... qu'est-ce qu'il s'est passé... tout à l'heure ? Ça paraissait presque irréel...

Son sourire flotte sur son beau visage.

— Je suis un maître de la mise en scène, princesse... quand tu impressionnes tes adversaires, tu les dissuades de recommencer... de la meilleure manière qui soit...

Son air devient plus sérieux.

— Je t'ai sauvé la vie encore une fois, ma belle...

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

— Est-ce que tu sais ce qu'ils allaient te faire subir pour te dissuader de continuer à te mêler de leurs affaires ?

Je déglutis, choquée. Je m'exclame :

— Mais j'avais des amis qui patrouillaient dehors !

— Tu veux dire ceux que j'ai esquivés sans difficulté en sortant avec toi dans les bras, et ensuite en voiture ?

Je prends un air dégoûtée et désespérée. C'est clair que rien ne s'est passé comme je l'espérais. C'est vrai, je ne suis pas prête à être au même niveau qu'Ethan, quand il s'agit d'affronter des connards.

— J'ai été stupide. Je mériterais peut-être même d'être déjà morte.

— Ne dis pas de sottises, ma belle.

Il s'installe sur le rebord du lit et me glisse les doigts dans les cheveux, un léger sourire aux lèvres. Il me touche à nouveau le front, y pose la main, pour être certain que j'aille vraiment bien. Que je ne fasse pas de crise d'angoisse ni rien.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant