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On fonce à travers la ville, jusqu'à des lieux que je ne connais pas. Ethan a une conduite assez implacable, il va plus vite que la première fois où je suis montée sur sa moto.

Au bout d'un moment, je me sens ralentir avec lui. Il s'arrête devant un bel immeuble aux grandes fenêtres et aux balcons spacieux et modernes.

Il fait taire le moteur et descend bientôt du véhicule. J'avise l'endroit avec curiosité.

— C'est donc ça, le premier des appartements dont tu parlais ? Ça a l'air génial, super beau et luxueux en tout cas. Tu habites ici ?

Il ne répond pas, et me tend la main pour m'aider à descendre à mon tour. Je la lui saisis.

On se regarde un moment, Ethan me signifiant à travers ses beaux yeux de ne pas trop le questionner. Puis il se tourne, une fois que je suis descendue, et se dirige vers l'une des deux portes d'entrée, en sortant des clefs électroniques de sa poche.

Il ouvre la porte, et je le suis dans le hall.

Assez éclairé, l'endroit est très vaste, propre et reluisant. Plusieurs escaliers mènent à l'étage. Il y a également un ascenseur, deux couloirs et plusieurs portes.

Je l'interroge, sans grand espoir toutefois qu'il me réponde :

— Tu peux me le dire, maintenant, quel est cet appartement.

Il s'avance et emprunte les marches. Je le suis et m'engage sur l'escalier à mon tour, quelques secondes après lui.

Je me permets de le titiller :

— Tu es quand même assez étrange et fermé comme garçon.

— J'ai une bonne raison pour ne pas avoir envie de te répondre.

— Ah bon, laquelle ?

— Tu irais tout de suite tout raconter à tes amies. Je ne peux pas me permettre ça.

— Mais pas du tout !

— Tu les aimes beaucoup. Ne prétends pas le contraire.

— Et alors, ça ne veut pas dire que je vais forcément tout leur répéter comme un perroquet.

Il tourne le visage vers moi et prend un air amusé pour me dire :

— Je lis en toi comme dans un livre ouvert, tu sais.

— Ben, la preuve que non.

On se défie à nouveau du regard. J'adore faire ça, ça fait battre mon cœur d'excitation.

Ses iris percent les miens. Comme s'il lisait vraiment en moi...

— Qu'est-ce que tu fais ? plaisanté-je. Tu cherches à deviner mes pensées ?

— Je n'en ai pas besoin. Tes pensées sont claires comme de l'eau de roche.

— Ah oui ?

— Tu es comme beaucoup de personnes, tu es fascinée par la puissance.

— La puissance ?

— Tu le sais très bien. Tu as déjà dû entendre des choses sur moi. Ma réputation me suit partout, où que j'aille. Tu es de nature curieuse, alors j'imagine que tu as cherché à savoir.

— Personne ne dit rien sur toi. Tu es un criminel ?

Il ne cille pas et continue de me fixer de son regard ténébreux.

— Si c'était le cas, ça t'empêcherait de travailler avec moi ?

— Je me doute depuis longtemps que c'est le cas, et tu vois, je suis là...

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant