Cannes, 15h20.
Parcourue de reflets métallisés, la longue voiture rouge s'approche de l'entrée du bâtiment. Elle arrive à une vitesse agressive puis ralentit une fois sur place. L'immeuble est un peu éloigné de la route et se situe proche de plusieurs bâtiments annexes. Tout ça fait partie d'une seule propriété, protégée par une enclave murale qui en fait le tour. On y accède par le biais d'une avenue sans issue, bien protégée des rayons du soleil, à la fois par la disposition des édifices et par celle des arbres urbains.
Le véhicule s'immobilise, les portes s'ouvrent. Deux hommes en sortent. L'un d'entre eux est grand, un regard dans lequel brille une fureur sans pitié, brun et le teint légèrement mat, quelques lignes tracées sur les flancs de ses cheveux très courts. Ismaël. Celui qui a profité qu'Adrian Staune fasse table rase de la criminalité dans la région pour mettre la main sur toutes les opportunités d'ici, et pour augmenter sa propre influence dans les régions alentour. Dans désormais presque un quart du pays. À côté de lui, un de ses hommes de confiance.
Un garde se trouve près de la porte et s'approche d'eux avec un début d'hostilité :
— OH !! gronde-t-il en agençant un mouvement affirmé dans leur direction.
Puis il s'arrête quand il les reconnaît.
— Okay... allez-y, il vous attend...
Ils lui passent devant, si froidement que même lui ressent l'atmosphère malsaine. Mais ce ne sont pas ses affaires alors il retourne à son poste.
Ils pénètrent dans le hall puis traversent le couloir. Après avoir parcouru un autre corridor ils entrent dans une pièce, une sorte de grand bureau dont la porte est restée ouverte parce que quelqu'un d'autre vient de le quitter il y a dix minutes de ça.
Un homme qui doit avoir entre vingt-cinq et trente ans, le crâne lisse et la carrure athlétique, arrive vers eux d'un pas assuré.
— C'est une plaie, on a déjà perdu un quart des bénéfices sur une semaine ! se plaint-il, furieux.
Les deux hommes s'arrêtent en face de lui, et le toisent avant de dire :
— C'est pas la première fois. Ça continue. Et plus on cherche qui sont ces malades... plus on s'dit qu'ils sont pas juste des chiens tout seuls... lâche l'associé d'Ismaël d'une voix glaciale.
Ismaël laisse exploser sa rage envers le propriétaire des lieux : il n'aime pas être pris pour un con.
— Depuis le passage de Staune j'ai rien laissé passer... jamais... et des keums comme toi...
Sa voix gronde. Il gueule :
— J'vais les vider, tes potes, ils vont s'déverser par terre !!!
Il lui décoche un si violent coup de poing qu'il lui déboîte presque l'épaule ; n'importe qui d'autre serait tombé à terre mais le propriétaire des lieux, habitué au combat, réagit très vite et attaque Ismaël ; l'ami de ce dernier intervient et neutralise le coup de poing, ce qui donne à Ismaël l'occasion de frapper à nouveau. Le propriétaire des lieux s'apprête à recevoir ce coup à la gorge et veut l'intercepter ; mais il ouvre des yeux exorbités lorsque sa gorge est touchée. Son souffle en est coupé, ses lèvres se figent. Puis elles se mettent à trembler. Un important écoulement de sang apparaît tout autour de la main d'Ismaël, qui la garde contre la gorge de son adversaire, et le sang se déverse depuis la trachée de ce dernier, jusqu'à son torse et par terre. Le regard fou, Ismaël pivote lentement la main, et commence à tracer une courbe circulaire au niveau de la gorge de l'homme. Tandis que l'autre mec tient la victime, il lui ouvre complètement la gorge avec le couteau, de long en large. Le propriétaire des lieux émet des sons gutturaux, qui se mêlent bientôt à des gargouillis ignobles, tandis que son agresseur poursuit et termine son abominable tâche.
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La Panthère de Lumière
RomanceQui est ce jeune homme rebelle et mystérieux, qui parcourt la ville sur sa moto noire pour y faire régner sa loi ? Pourquoi m'a-t-il sauvé la vie ? Et pourquoi repousse-t-il toutes mes tentatives pour essayer de le connaître ? Pourquoi est-il à la f...