La Panthère de Lumière

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Une semaine plus tard. Dans la chambre de Laetitia. 17h58.

Sur le lit, Laetitia tourne les pages de son livre d'études, assise en tailleur. Tandis que j'écris quelque chose sur une fiche, confortablement installée dans les bras d'Ethan.

Je vois bien que Laetitia déteste le fait que je me sois mise officiellement en couple avec lui. Je n'aurai peut-être pas dû l'amener ici.

— Non, ça ne marchera pas, dit Laetitia. Il faudra qu'on retravaille sur le dernier point...

Puis, en s'adressant spécifiquement à Ethan, elle ajoute, sur un ton agressif :

— Tu peux pas te concentrer ??

Elle lui adresse un regard haineux, qu'il comprend et auquel il répond, très calmement :

— Je te ferai quand même remarquer, ma chère Laetitia, que moi tout ce que je voulais c'était m'intégrer et me fondre parmi les étudiants. Pas ma faute si j'ai rencontré une fille géniale dans le lot.

— Oui, tu voulais te fondre parmi eux pour ne pas que la police s'intéresse à toi !

— Je n'ai pas peur de la police... elle ne peut rien me faire.

— Ça, c'est ce que tu crois...

— Vous pouvez pas faire la paix un peu tous les deux ? supplié-je.

— Faudrait déjà qu'il arrive à faire la paix avec lui-même, en revoyant son comportement, lance sèchement Laetitia.

C'est vrai que sur ce point-là, elle a raison.

La tension est trop forte. C'était peut-être naïf de croire que ma meilleure amie et l'homme de ma vie pourraient trouver un moyen de se supporter, après tout. Il vaut mieux faire une pause.

On se lève tous les trois et on décide d'aller au salon. Tandis que Laetitia passe par la cuisine, je me dirige avec Ethan, main dans la main, dans la pièce du séjour. Je me jette sur le canapé. Ethan reste debout.

— Tu ne t'assieds pas ?

Il m'adresse un charmant sourire.

— Vue comme ça, en plongée, tu es encore plus belle, surtout quand tu lèves tes jolis yeux de poupée vers moi.

Je lui souris, le saisit par le poignet et le tire d'un seul coup vers moi ; il tombe droit sur le sofa. Quand il se retourne, j'en profite pour monter sur lui, à califourchon, pour poser mes mains sur son torse en m'y appuyant les bras tendus, et pour le tenir ainsi. Je souris encore davantage, une expression joueuse sur les lèvres et le visage.

— Toi aussi, tu es beau en vue de dessus, comme ça...

Nos regards, plongés l'un dans l'autre, se font complices.

Je me baisse lentement vers lui, et pose tendrement mes lèvres sur les siennes, je l'embrasse langoureusement.

C'est si agréable... je resserre mes cuisses autour de lui, et me frotte un peu contre lui tandis que nos lèvres se goûtent avec amour. Nos corps sont en synergie, se conjuguent sensuellement, pendant que nos bouches aimantes se dégustent, mutuellement.

Je redresse la tête, en entendant Laetitia arriver de la cuisine, avec un plateau de beignets et d'amuse-gueule. Je m'enlève de sur Ethan et m'assis à côté de lui. Il vaut mieux pas qu'elle me voie sur lui comme ça.

Elle arrive enfin et dépose le plateau sur la table basse.

— Voilà de quoi grignoter un peu.

— Ah génial, merci !

Elle foudroie Ethan du regard, puis repart chercher les boissons, notamment la boisson à la mangue qu'elle aime tant.

Je mords très vite dans un beignet à la gelée d'abricot.