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Dans la voiture je suis blottie contre lui, tout contre lui. Mes mains et ma joue posées contre son torse, je profite de cet instant béni. Je me laisse bercer par l'amour, ce tendre amour, tandis qu'on traverse la ville. Je ne veux même pas savoir qui il a engagé pour nous conduire. Il est sûrement pire que Sofia et pire que tous les mecs que je combats, il est sûrement plus violent encore, mais je m'en fous.

Je l'aime.

Quand on descend, je reste contre lui. Collée à lui, en nous enlaçant mutuellement. Son bras dans mon dos, tels deux oiseaux amoureux. Je ne veux pas le lâcher, même pour marcher. Même pour ouvrir la porte de la villa. Je ne veux plus jamais le lâcher, ça fait tellement longtemps que j'attends d'être contre lui. Mes doigts sont bien accrochés contre son torse, enfoncés dans ses vêtements.

— Tu t'agrippes ma belle, plaisante-t-il. T'es pas obligée d'enfoncer tes ongles comme ça. Je vais pas m'envoler.

— Ben on sait jamais, j'ai mis genre plusieurs mois à réussir à être dans tes bras, alors je m'attends à te voir disparaître dans les ténèbres sur ta moto à tout moment.

— M'en veux pas, je suis pas du genre à me laisser capturer facilement. Mais maintenant que tu as assumé ce que tu es, je vois pas pourquoi je te ferai languir.

— Et qu'est-ce que je suis ? Je sais pas encore... j'aime l'aventure, j'aime le risque, j'aime mettre fin au règne des salauds... et j'aime que cette ville soit plus agréable à vivre.

— Tu sauras un peu plus tard. L'essentiel c'est que t'aies pris confiance en toi.

Il me caresse tendrement le flanc. Puis l'épaule.

Il m'embrasse sur les cheveux. Il sait être tellement doux quand il le veut bien...

On va s'installer à un banc dans le jardin de la villa, qui a vue sur la mer. On la voit de loin, derrière la ville. Ici je me détends, et je contemple la vaste étendue d'eau calme. Lui et moi. Ensemble.

Je soupire :

— J'arrive pas à croire ce que tu me dis, pourquoi elle n'a pas été arrêtée Sofia si elle a carrément déjà tué des gens ? Il a forcément fini par y avoir des preuves qui mènent à elle, à force !

Il hausse les sourcils :

— Ça m'étonne que tu n'aies pas encore compris que la police ne sert à rien, maintenant. T'es rarement arrêté quand t'as suffisamment de soutiens. C'est quand les gens te lâchent que tu tombes... c'est ce qui m'est arrivé.

— Elle a des soutiens elle ? Beaucoup, et des puissants ?

— Ouais... après je ne connais pas encore tout dans les détails, mes hommes doivent continuer leur enquête... bref je n'ai pas envie de parler de ça.

— Oui tu as raison... on est ensemble c'est tout ce qui compte.

Je lui prends la main, et la lui caresse avec les doigts. J'en oublie rapidement le reste.

On voit plusieurs des plages de la ville, d'ici.

— Tu sais avec Laetitia on voulait te foutre à la flotte l'autre fois, plaisanté-je.

— Ah ouais ? Vous avez une bonne assurance tous risques alors.

Je remonte lentement la main le long de son bras. Puis je fais passer les doigts contre sa gorge, et lui caresse tendrement le cou en souriant. J'ajoute :

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant