Toulon, Var, 09h24.
La place Besagne, qui donne sur le Palais Neptune, à la façade parsemée de vitres miroir, est déjà remplie de monde. Des gens déguisés, en cosplay, généralement japonais ou de manga ; d'autres, une large majorité, ne le sont pas et viennent simplement profiter de la convention entre amis ; ce qui ne les empêche pas de s'amuser et de délirer ensemble. L'ambiance est au rendez-vous. Les gens parlent beaucoup, surtout en groupe d'amis, et il s'agit de groupes parfois très nombreux : énormément de personnes viennent ici depuis les villes alentour, et se retrouvent par quinze, vingt, trente parfois. Certains viennent de très loin, et donc il n'est pas rare qu'ils se retrouvent en bande de vingt ou de trente.
Mégane se fraye un chemin avec quelques-uns des potes d'Océane parmi tous les gens, elle esquive quelques individus pris en photo en déguisement manga et se présente à l'entrée, qui vient à peine d'ouvrir.
— J'ai une réservation pour voir une amie en stand, dit-elle en montrant son billet aux guichetiers.
Elle rentre, passe devant plusieurs filles qui donnent des free hugs aux visiteurs en cosplay : l'endroit est gigantesque, plusieurs escaliers et escalators, plusieurs étages, et des salles remplies de stands autour desquels on peut circuler par des chemins déterminés. Il y a déjà énormément de monde.
Elle cherche l'emplacement où je présente mes dessins : je la vois arriver et lui dis :
— Coucou ! Il y a un de ces monde c'est fou, plein de gens s'intéressent à mes dessins je suis trop contente !
— Ils sont bien tes dessins, c'est normal !
— Je m'y attendais pas franchement ! Je suis trop, trop, trop contente !
— Et Laetitia ?
— Elle nous a aidées à monter le stand, et puis après elle a voulu aller acheter quelques trucs en attendant que le premier concert commence.
* * * * *
En sortant du restaurant, moi et mes amies on s'est assises sur un muret, discutant un moment avant de retourner au festival. On a bu quelques verres et on rigole bruyamment ensemble. On risque d'être un peu ivres pour reprendre la deuxième partie de la journée vu tous les cocktails qu'on s'est enfilés mais on s'en fiche, on est là pour s'amuser. Je profite qu'on soit loin de notre ville pour parler plus librement de Sofia sans baisser la voix :
— Elle devrait être en prison j'vous jure. Elle a tué des gens, quoi ! Sofia Nadous c'est une tueuse !
J'ai parlé tellement fort qu'un groupe de gars qui ont l'air les moins recommandables de toute la place, et qui ont fait le ménage autour d'eux en virant des gens pour se garder une zone de confort, nous jettent un regard incisif, à une dizaine de mètres de nous.
Ils n'ont vraiment pas l'air commodes...
— Arrête ou tu vas rameuter toutes les racailles de la ville à force de parler de meurtre comme ça, me chuchote Mégane.
C'est clair : on a déjà du mal avec les voyous de notre ville, alors s'il faut en plus s'attirer les voyous d'une autre ville ça va vraiment pas le faire.
On quitte bien vite le muret, afin de ne pas se faire aborder et emmerder par eux, et on va rejoindre le Palais Neptune. Le festival est loin d'être terminé.
* * * * *
Nice, le lundi après le festival.
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La Panthère de Lumière
RomansaQui est ce jeune homme rebelle et mystérieux, qui parcourt la ville sur sa moto noire pour y faire régner sa loi ? Pourquoi m'a-t-il sauvé la vie ? Et pourquoi repousse-t-il toutes mes tentatives pour essayer de le connaître ? Pourquoi est-il à la f...