140

84 5 0
                                    

Je le vois me sourire, son sourire est contagieux et vient très vite à mes lèvres, je me penche et l'embrasse avec tendresse et fougue, tout en lui caressant le torse.

Il se redresse avec force et me prend dans ses bras. Nos lèvres s'attrapent, ses mains me parcourent les épaules, puis tout le corps, avant de revenir se poser sur mes épaules.

— Si on habitait ensemble, avec les caractères qu'on a, et notre propension à se combattre l'un l'autre, ça risque de faire des étincelles, murmure-t-il pour me taquiner.

— Oh, tu crois que je vais te poursuivre dans la maison pour te passer les menottes ?

— Tu n'aurais pas besoin de me poursuivre.

— C'est dommage, c'est moins drôle quand tu te laisses faire...

— C'est ce que j'aime chez toi, ton petit caractère tellement combatif... on est tellement semblables ma belle.

— Alors, tu es d'accord pour qu'on essaie d'habiter ensemble ?

— Tu n'aimes pas la villa que je t'ai offerte, la dernière fois ?

— Sans toi, c'est un peu vide...

— C'est vrai que je suis souvent à droite, à gauche... et pas forcément sur place ni dans la ville.

— Oui, surtout la nuit. Il faudrait que tu sois plus souvent là.

On échange un tendre baiser. Lentement. Quand nos lèvres se détachent, il murmure :

— Ce que je fais, en ce moment, je le fais aussi pour toi. Ce sont plus de moyens pour nous, et des bijoux qui auront de plus en plus l'éclat de tes yeux, un éclat pourtant incomparable. On en reparlera, ma chérie.

Je lui rends son sourire taquin.

— Plus tôt que tu crois, mon beau.

Je le lui fais comprendre par le regard : je te surveillerai, chéri.

On s'embrasse à nouveau, joignant délicatement nos lèvres, et en se prenant dans nos bras. Je lui aspire les lèvres, et il me mordille les miennes.

J'aimerais bien les lui mordre fort, mais ce n'est pas l'endroit pour ça. Et puis, en même temps, je me demande pendant combien de temps ses hommes vont surveiller les environs. Il a toujours aimé prendre des risques. Participer à des règlements de comptes, se déplacer à moto à des endroits risqués... il a un côté très arrogant et sûr de lui. J'espère que, même si je ne parviens pas à le remettre dans le droit chemin facilement, au fil des années il deviendra plus raisonnable.

Il me glisse les doigts dans la chevelure, et esquisse un mystérieux sourire. Hum, je le mordrais bien, quand il fait son homme secret comme ça.

Il est même un peu trop secret parfois. J'ai l'impression que je pourrais être en couple des années avec lui, que je ne percerais pas tous ses secrets pour autant. Il resterait un homme profondément mystérieux et ténébreux, dissimulant ses sombres et terribles secrets au sein de son âme impénétrable.

On se provoque du regard, longuement, dans la pénombre qui nous entoure. Une pénombre profonde et intime, qui accompagne le silence dans lequel nous sommes plongés.

L'obscurité semble émaner de lui, les ténèbres de la salle entière semblent se former à partir de son âme, régnant autour de son être comme si elles faisaient partie de lui-même.

Il est tellement à l'aise dans les ténèbres... ses doigts provocateurs qui se glissent dans mes cheveux et s'enroulent autour de mes mèches... jouant avec, à les tresser, avec agilité.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant