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Le vendredi soir, en ville.

J'ai été invitée à un repas chez un ami d'Océane, à l'intérieur d'une propriété située dans un quartier calme et verdoyant. Mégane est également là, mais Laetitia n'a pas pu se libérer. Elle avait l'air de le regretter, elle m'a dit de lui envoyer plein de photos si la soirée est sympa, ce que je vais faire.

Je suis en train de discuter avec Mégane et une autre amie, quand Ethan arrive et se gare à proximité. Lui aussi a été invité, on dirait, mais je ne pensais pas qu'il viendrait à ce genre de dîner. C'est une bonne surprise.

Il salue plusieurs personnes qu'il connaît, puis me rejoint.

— Bonsoir, dit-il en nous faisant la bise à toutes les trois.

J'en profite pour m'éloigner et pour lui glisser, un peu à part des autres :

— Salut méchant beau gosse.

— Salut belle gosse.

— Joli veston, dis-je en tapotant de l'index dessus pour le taquiner.

C'est vrai qu'il est toujours chic dans sa manière de s'habiller, un vrai bachelor. J'aimerais bien lui caresser davantage le torse mais il vaut mieux éviter. Surtout devant la trentaine de personnes présentes.

— Merci merci ma belle, tu es en beauté toi aussi ce soir, je dois dire.

— Pourquoi es-tu venu ? Je ne m'y attendais pas trop...

— Le rôle que je dois jouer, je le prends très à cœur...

On échange un sourire.

— J'espère que tu n'as pas de mauvaises intentions en venant ici, chéri.

— Je n'en ai jamais quand tu es dans les parages, ma belle.

On sourit encore plus, les yeux dans les yeux. Ça me fait vraiment plaisir de le voir, ce soir. Si seulement je pouvais être à son bras, en public et comme un vrai couple, je serais tellement fière. Mais les gens ne comprendraient pas. Personne ne comprendrait que je sorte avec l'un des hommes les plus puissants de la ville, et peut-être même du pays, l'adversaire direct d'Adrian Stone.

On revient vers Mégane et les autres :

— On n'entre pas ? demandé-je.

— Ils vont nous faire rentrer tous en même temps.

À cet instant, Océane apparaît sur le perron, resplendissante dans la douce lueur du soir et nous lance à tous :

— C'est bon vous pouvez venir.

On attend que les autres convives aient pénétré dans l'habitation, puis on les suit.

J'attrape discrètement Ethan par la main pour se trouver une bonne place : on se faufile parmi toutes les personnes présentes jusqu'à la grande table du salon.

— Il faudrait que tu ne t'assoies pas trop loin de moi, chuchoté-je à Ethan. Pour que je puisse te surveiller, on sait jamais.

— Oh, tu as peur que je commette des mauvaises choses, ma belle ?

— Voilà.

— Je me disais que je pourrais me mettre juste à côté de toi, comme ça, mes mauvaises actions pourront être directement dirigées vers toi ma colombe... tu serais ma charmante victime...

— Je sais pas, il faudrait plutôt que je sois en face de toi chéri, que je puisse te filer des coups de pied sous la table sans étendre trop la jambe à chaque fois que tu fais une connerie.

La Panthère de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant