Vous pouvez vous flatter, Monsieur André Lebey,
D'avoir su m'étonner que la fin dix-neuvième
Ait vu réaliser en vos mièvres poèmes
La somme de d'Urfé et Prudhomme au rabais.
Quand votre esprit-soupir – ô malheur ! – succombait
Au sinistre désir d'habiter de vieux thèmes,
Il fallait moins gémir en « ailes » et en « j'aime »
Que jouir ou mourir : la vie ou le gibet.
Techniquement mauvais – pas une belle rime,
Tout banal et surfait, rien que l'image prime –,
Vous ne sûtes jamais, avec tous vos envois
(Si courtisans travers), bien pleurer ou bien rire ;
Mais votre livre sert malgré lui, car l'on voit
Qu'au moins les piètres vers donnent le goût d'écrire.
À suivre : La fin des livres, Uzanne.
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Chroniques wariennes (mes critiques littéraires)
Non-FictionDes critiques de ce que je lis, écrites peu après avoir lu.