Chapitre 43

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Yoshiro

Après le départ du yakuza, j'ai amené Saki à l'hôpital malgré ses protestations incessantes. Je ne lui ai pas laissé le choix, ses blessures devenaient trop importantes.

Nous ressortons de l'établissement tard dans la nuit.

Saki porte désormais une attèle et son corps est couvert de bandage. Les médecins ont tenté de le garder en observation pour la nuit mais il a refusé catégoriquement.

J'ai compris qu'il détestait les hôpitaux.

J'avais l'impression de le connaitre sur le bout des doigts mais plus le temps passe, plus j'apprends des choses sur lui.

Ne désirant pas rendre la situation plus pénible qu'elle ne l'est déjà, j'ai préféré rentrer en taxi.

La voiture s'arrête devant l'immeuble de Saki et nous descendons. Je paie bien évidemment le chauffeur de taxi et la voiture disparait dans l'obscurité.

Un bras autour de mon ami, je le ramène tranquillement à la maison. L'infirmière m'a donné une liste précise de médicament qu'il doit prendre par jour. Son état est stable mais ça reste à surveiller en permanence.

Je me doutais qu'il n'allait pas s'en tirer avec quelques égratignures.

Nous rentrons à l'appartement et aussitôt, je l'amène à sa chambre. Saki est épuisé et surtout lessivé après cette soirée mouvementée. Il a besoin de repos et je vais veiller sur lui, tous les jours s'il le faut.

Même si Tōji m'a assuré que ces agresseurs ne reviendraient plus, je reste tout de même méfiant. Saki est affaiblit et dans cet état, n'importe qui pourrait lui tomber dessus.

Je culpabilise de ne pas avoir été là pour le protéger.

Délicatement, je le couche dans son lit et rabat les couvertures sur lui. Je m'agenouille au sol et croise les bras sur le matelas.

Saki glousse doucement. Il a néanmoins retrouvé le sourire.

-          On dirait une vraie mère poule !

-          D'ailleurs, estime-toi heureux que je n'appelle pas ta mère. Si elle devait apprendre ce qu'il t'est arrivé, elle ferait un carnage, rétorqué-je en haussant un sourcil.

-          Oh non, n'appelle pas ma mère ! Ni mon père ! Je ne veux pas les inquiéter, gémit-il.

-          T'inquiètes... Je ne ferais rien. Tu as besoin d'autre choses ? De l'eau, de quoi grignoter ?

-          Non c'est bon. Va te reposer Yoshi, souffle mon ami. T'en fais déjà bien assez pour moi.

Je hausse les épaules, une moue sur le visage.

-          C'est juste normal. Tu en ferais de même pour moi alors...

Il hoche la tête pour confirmer la chose et je me relève.

-          Bonne nuit, repris-je en lui faisant un petit signe de la main.

-          Bonne nuit, Yoshi, marmonne-t-il avant de fermer les yeux.

Il ne lui faut pas longtemps pour s'endormir. Je suis soulagé de le voir aussi apaisé. Les problèmes, c'est terminé, maintenant. Saki va pouvoir reprendre un train de vie normal.

                                                                                                                                         _____________________

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