Chapitre 87

1.4K 86 17
                                    


Les mains liées dans le dos, je peine à reprendre ma respiration. Mon visage est collé contre le matelas et la sueur dégouline de mon front. Tōji m'a attaché avec sa ceinture et désormais, il s'emploie à me faire regretter ma rébellion.

La cravache en cuir m'apporte de douloureuse sensation. Elle cingle mon fessier avec vigueur, alternant par moment avec de douce caresse. J'émet un cri lorsqu'elle revient s'abattre sur mes fesses.

Je ne vais pas pouvoir m'asseoir pendant quelques jours.

Les poings serrés, j'halète désespérément. Un léger filet de bave s'écoule de mes lèvres et vient mouiller le drap blanc. Tōji tourne autour du lit tel un fauve déchainé. Ses yeux perçants sont plantés sur moi, m'observant avec un intérêt particulier.

Je dois donner une image bien lamentable, à cet instant.

- Tu vas recommencer ? interroge-t-il en faisant glisser la cravache le long de mon dos.

Les jambes écartées, le dos cambré et les fesses tendues, je l'observe du coin de l'œil. Un coussin repose sous mon ventre et j'entrouvre la bouche, les pupilles dilatées.

- Oui, osé-je dire avec aplomb.

Le mafieux esquisse un sourire malicieux et lève la cravache qui vient s'abattre sur mon intimité. Je pousse un cri strident. Le sang bat furieusement dans mes oreilles.

Cette sensation est irréelle.

- Tu es sûr ? continue-t-il dans sa lancée.

- Non, murmuré-je.

Mon corps est envahi par plusieurs démangeaisons. Je sens mes terminaisons nerveuses s'affoler et mon pouls s'accélérer. Chaque coup me donne la sensation de plonger dans les entrailles de l'enfer.

Tōji délaisse la cravache qu'il dépose sur la table de chevet sous mes yeux effarés. Il grimpe par la suite sur le lit et me retourne afin que je lui fasse face. Nos yeux se rencontrent. Les miens luisent de désir, de douleur, d'appréhension. Les siens, aussi brillants soient-ils, me donnent la sensation d'une faim insatiable. Il se penche sur moi pour prendre possession de mes lèvres. Nos langues se mélangent avec harmonie, entamant une danse frénétique. Son torse découvert se colle au mien et du bout des doigts, il vient titiller mes tétons durcis.

- Tu penses que j'en ai fini avec toi ? susurre-t-il contre mes lèvres.

- Je ne pense rien du tout, avoué-je à demi-mot.

- C'est bien.

Le yakuza s'écarte légèrement et tire le tiroir de la table de chevet. Il attrape un ustensile que je ne connais pas. C'est une tige en acier qui comporte cinq petites boules sur sa longueur ainsi qu'un petit anneau. Je blêmis en voyant cet objet qui, sans aucun doute, va me causer des tourments.

- Q-qu'est-ce que c'est que ça ? demandé-je d'une voix étranglée.

- Un petit outil très sophistiqué qui va contrôler ton plaisir et tes sensations... souffle-t-il en s'installant entre mes jambes.

Agenouillé sur le matelas, il me relève légèrement le bassin et prend mon sexe en main. Je me crispe en serrant les dents.

- Arrête ! Ça me fait peur ! Tōji ! émis-je vivement, la gorge serrée.

Cette tige me fait drôlement flipper. De quoi est-elle capable ? Connaissant le mafieux, elle risque de faire bien plus que me chatouiller.

Le mafieux plisse les yeux et caresse l'intérieur de ma cuisse avec délicatesse.

YakuzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant