Chapitre 25

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Les vagues s'éclatent contre la coque du yacht et apportent un léger bruit apaisant. Mes larmes ont cessé de couler. J'observe le bout de la chemise du mafieux qui est à présent trempé.

-          Alors... Tu as pu récupérer la clef... Non ? demandé-je d'une petite voix.

Tōji reste immobile. Je sens son regard sur moi.

-          Oui.

-          Et... Ce type... Avec ses hommes... Est-ce qu'ils... ?

-          Non, c'est terminé, me coupe-t-il sereinement.

Je relève faiblement mes yeux vers lui. C'est vraiment terminé ? Le yakuza plante son regard dans le mien. Son regard est si puissant, si profond. Les mains toujours accrochées à sa chemise, j'émet un petit rire sans joie.

-          Aujourd'hui je devais me rendre au tribunal pour assister à mon procès. Je n'arriverai pas à temps, je suppose ?

-          La plainte à été retirée.

Mes sourcils s'élèvent et mon expression surprise se mélange à de l'incompréhension.

-          Comment ça ?

Je ne suis absolument pas au courant de cette nouvelle. Pourquoi Minoru Nakajima aurait retiré sa plainte ?

Tōji hausse brièvement les épaules en penchant légèrement la tête sur le côté.

-          Je lui ai ordonné de le faire.

-          Pourquoi ? Tu as dit que tu ne m'aiderais pas, dis-je en fronçant les sourcils.

-          J'ai changé d'avis.

Mes yeux sont aussi ronds que des billes. Je l'observe en fronçant le nez, incrédule. Tōji a été... Sympa ?

Je le scrute du coin de l'œil et relâche sa chemise lorsque je me rends compte que je suis proche de lui. Mes mains retrouvent leur place sur mes genoux.

-          Ah. Merci. Il n'a pas dû être très content...

-          Ça m'est égal.

-          Oui, forcément...

Je détourne le regard. Tōji s'en fou de tout de toute manière.

Il avale d'une traite son verre d'un liquide ambré et se penche sur moi. Sa main vient se glisser sous mon menton afin de le relever. Nos yeux se croisent de nouveau.

-          Je t'ai manqué ? souffle-t-il.

-          Quoi ? Pas du tout !

-          Allons. Ça fait un moment qu'on ne l'a pas fait, tu ne penses pas ?

-          N-non c'est très bien comme ça.

Le yakuza esquisse un léger sourire carnassier. Sa main se glisse sur ma nuque et sa bouche vient à la rencontre de la mienne. Je n'ai pas la force de le repousser. Ses lèvres sont chaudes et tendres. J'ouvre timidement la bouche et directement, sa langue vient se mêler à la mienne. Son baiser me coupe le souffle et me donne le tournis.

-          Ce sale bâtard à oser poser ses mains sur toi, murmure-t-il pour lui-même.

-          Humpf... haleté-je en posant mes mains sur son torse.

Sa bouche abandonne mes lèvres et s'immisce dans mon cou. Il dépose quelques baisers et mordille le bout de ma peau. Je retiens tant bien que mal mes gémissements. Le feu ardent qui sommeillait en moi se réveille lentement.

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