Allongé sur le futon, je lève les yeux en direction de Tōji et me noie dans sa noirceur. Ses iris me scrutent en silence et une de ses mains vient caresser l'intérieur de ma cuisse, sous mon yukata à moitié défait.Je sais qu'il attend ce moment depuis des jours et à vrai dire, moi aussi. Le sexe est une véritable communication entre nous. Lorsqu'on ne trouve plus les mots, nos langues se chargent d'effectuer le travail à notre place. En plus d'être désiré, je me sens toujours réconforté après ces unions chaleureuses.
La main du mafieux remonte lentement jusqu'à mon entrejambe et un instant je retiens mon souffle, les joues écarlates. Entre le bain, le saké et ce moment intime, je ne cesse d'explorer toutes les variations de rouge. Dans un silence apaisant, Tōji approche ses lèvres des miennes et m'embrasse avec langueur. Nos langues s'entremêlent entre elles et dansent en rythme. Alors que mes yeux ambre sont plongés dans ceux de mon amant, j'entrouvre la bouche, incertain des mots que je veux employer.
Tōji plisse un instant les yeux en cessant de bouger sa main.
- Je... murmuré-je, la gorge nouée. Avec Saki, je ne voulais pas... Ce n'était pas...
- Je sais, souffle-t-il en reprenant possession de mes lèvres.
Même si mes souvenirs restent flous, je sais très bien que j'ai fauté. Voilà pourquoi j'ignore les messages de Saki depuis quelques jours. En plus d'avoir à me justifier auprès du yakuza, je dois rendre des comptes à mon meilleur ami. J'ai encore trop honte pour me confronter à Saki.
Le mafieux continue de m'embrasser tout en déplaçant sa main sur mon entrejambe. Il prend mon sexe en main et commence à exercer des mouvements de vas et viens. Je gémis contre sa bouche et tourne la tête sur le côté. Depuis que je le connais, je suis devenu sensible. Dès qu'il pose la main sur moi, j'entre en ébullition.
Ça craint.
Tōji ne semble pas dérouté devant ma gêne habituelle. Il continue de me masturber tout en déposant des baisers le long de ma mâchoire. Ses lèvres glissent et rencontrent mon cou qu'il parsème de caresse. Je rejette la tête en arrière alors qu'un gémissement m'échappe. Je suis déjà bien dur dans sa main et du liquide s'écoule de mon gland.
Le mafieux esquisse un léger sourire espiègle.
- Parfait, je ne vais pas être obligé de m'humidifier les doigts, déclare-t-il en portant sa main vers mon entrée.
Je déglutis doucement, piqué au vif. Même dans ce genre de situation, il est obligé d'être aussi mesquin ? Putain de bâtard.
Sa main rencontre mon intimité et ses doigts glissent habillement à l'intérieur.
- J'ai chaud, sifflé-je en sentant la transpiration couler de mon front.
Le mafieux me lance un coup d'œil et d'une main experte, il défait mon yukata. Il desserre ma ceinture et les pans du vêtement tombe sur les côtés, dévoilant mon torse nu. J'arque le dos dans une posture luxueuse alors que ses doigts sont en moi. Le mafieux se lèche les lèvres et tout en me doigtant, il se penche sur moi pour prendre entre ses dents un de mes tétons. Sa bouche s'amuse à le malmener, ses dents à le mordiller puis sa langue à le lécher. Rien qu'avec cela, je serai capable de jouir.
Mais Tōji ne semble pas en avoir terminé avec moi. Nous restons une seule nuit ici et il compte bien en profiter. À mon grand regret.
Alors qu'il pousse mes parois avec ses doigts, je sens le plaisir prendre place dans mon bas-ventre. J'enroule mes bras autour de sa nuque et mordille sa lèvre, les yeux vitreux et fiévreux.
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Yakuza
RomanceYakuza [ BxB ] Yoshiro Tamura est un jeune homme de vingt-trois ans. Récemment arrivé à Tokyo, il se démène à joindre les deux bouts pour survivre dans cette ville dense. Enchainant les petits boulots, il va se retrouver finalement mêlé à un monde s...