6 jours plus tard..
Je me réveille dans mon studio, situé dans un quartier reculé de Tokyo. Ce qui peut paraître tout à fait ordinaire, mais pour moi, c'est ce que j'ai connu de mieux. Je me lève de mon lit, ma chambre, enfin plutôt ma pièce de vie, n'est pas très grande. Un petit lit est collé contre un mur, en face se trouve un canapé deux places avec un meuble télé. Juste à côté est posée ma seule et unique armoire, qui me suffit largement. Je possède également une petite table avec deux chaises où je fais généralement mes devoirs. J'ai aussi une salle de bain avec une douche et des toilettes. Dans l'ensemble, c'est commun, encore une fois, mais je me plais bien plus que je ne l'aurais espéré.
Mes pieds se posent sur le sol froid et je mets des chaussons avant de me diriger dans mon petit coin cuisine. Quand je suis arrivée, il y a deux ans, le studio était déjà meublée comme ça et depuis, j'ai juste pris soin de le garder propre et rangé.
Je m'avance alors vers le seul meuble cuisine que je possède, j'ouvre la porte et y cherche des céréales. Je trouve enfin la boîte coloré et l'attrape à une main. Je l'ouvre ensuite et je me rends compte qu'elle est bientôt vide. Je me suis tellement laissée emporter par les épreuves de sélections que j'en ai oublié de faire les courses, à mon plus grand dam.
Je me sers le restant de céréales dans un bol et y verse du lait. Je me pose ensuite en face de mon ordinateur, que j'allume. Je prends une bouchée et attends que je puisse accéder à mes cours de la journée. Depuis deux ans maintenant, mes journées sont rythmées par les études, en suivant des cours en ligne. J'ai ainsi fait de mon mieux pour être à jour dans les programmes et pour pouvoir intégrer ce lycée qui me faisait tant de l'œil. Et, je peux le dire aujourd'hui, je suis plutôt fière de moi. Ca a été un long travail sur moi, une réelle remise en question mais je me suis acharnée à le faire, chaque jour.
En même temps, qu'aurais-je pu faire de mes journées ? A qui aurais-je pu parler ?
Mon cœur se serre un peu à cette idée. Et pour cause, si je ne suis pas prise à Yuei, je devrais aller dans un lycée public et je sais très bien que personne ne m'acceptera jamais. Je suis déjà allée à de nombreuses réunions de soutien, mais à chaque fois, ça n'a pas très bien fini. Les gens étaient souvent réticents à me parler, me considérant des fois comme un monstre et me jugeant au même titre que mon père. Il m'est même déjà arrivée de me faire confronter sur un crime qu'il avait commis et souvent, je devais répondre de ses actes, à sa place. C'était finalement le plus dur à vivre pour moi. Ce manque continuel d'acceptation. Je me suis rendue compte que les gens ont dû mal à être compatissants et ne savent que juger les autres, sans les connaître. C'était donc un combat perpétuel que je savais sans fin.
Je soupire lentement et attrape mes écouteurs pour les mettre dans mes oreilles. C'est ainsi que débute généralement une journée de cours. Je me concentre alors dans mes études jusqu'à ce que je vois midi sur mon écran. Je lève la tête et j'entends mon ventre gargouiller bruyamment. Je sais que mes placards sont désespérément vides, je décide donc de sortir en quête d'un en-cas. Alors que je passe la porte de mon immeuble, je reconnais le facteur.
« June Matsura ?
-Euh... Oui c'est bien moi.
-Ah c'est mon jour de chance, sourit il, j'ai quelque chose pour vous.
-Oh c'est vrai ?!
-Je me doutais que vous serriez contente, tenez. »
Il me tend une lettre, qui paraît bien épaisse. Je sautille sur place en le voyant repartir et je me dépêche de chercher un sandwich à l'épicerie du coin. En remontant les escaliers menant à ma porte, je ressens une énorme boule se coincer dans mon ventre. Arrivée devant ma porte, j'insère la clé dans la serrure et m'engouffre dans mon studio. Je jette précipitamment mes affaires sur mon lit et je m'assois en prenant une grande inspiration.
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...