« Il y a mille aujourd'hui,
un seul hier ;
et autant de demains
que d'espérances et de désirs. »,
Malcom de Chazal.*****
Six ans plus tard
« Maman ! Maman ! Veux goûter, s'il te plaît ! »
Face à moi, séparé par la table de mon jardin, je reconnais un petit garçon. Cheveux bruns bouclés lui tombant sur le front, tâches de rousseurs sur les pommettes, un sourire simple, franc, doux, il tient fermement entre ses petits doigts la robe rose pastel de sa maman, Ochaco. Et en retour, sa mère se pivote vers lui pour lui sourire gaiement, en finissant par réessuyer les bords de ses joues quelque peu rosies.
« Daiki ! le gronde la brune. Ca suffit ! Tu as déjà déjeuner et si tu continues je t'emmène directement faire ta sieste !
Quand le petit garçon d'à peine trois ans, qui est déjà entrain de bouder, baisse la tête pour pleurer, Ochaco ne trouve rien de mieux à faire que de le prendre entre ses bras, sous les vilains rires de Katsuki, à ma gauche.
-Hahaha ! Mais tu es une vraie tyran, ma parole ! ricane le blond. Laisse donc ce pauvre gamin goûter à ce fabuleux plat que nous a concocté June !
A la remarque tout à fait injurieuse de mon meilleur ami, je fronce les sourcils en croisant les bras.
-Non mais sérieux, tu ne peux pas la fer... je serre les dents. Tu ne peux pas un peu te taire, Katsuki ?! Je me suis donnée du mal, tu sais !
-Et ce repas est tout à fait remarquable, June. répond joyeusement Izuku, à ma diagonale.
-Oh mais oui, c'est vrai ! Qu'il est remarquable ! me nargue le héros explosif. Avoue tout ! C'est ton mari qui t'a aidé, hein ?! C'est déjà un miracle si tu arrives à lasser tes chaussures toute seule, ma pauvre !
-Bakugo. l'interpelle Shoto. Ne sois pas stupide, elle s'est réellement donnée du mal, tu devrais l'encourager en tant qu'ami.
Tout en répliquant froidement, mon mari, une bouteille de verre à la main, revient de la cuisine pour s'assoir à ma droite, avant de servir des verres à tout le monde, sauf à moi.
-Pfff ! Ne me prends pas de haut, Todoroki ! Je connais mieux ta femme que tu ne le penses ! »
A cette annonce, l'intégralité de nos invités, c'est-à-dire, Izuku, Ochaco, Toshinori ainsi que Kaoru, Fuyumi et leur fille se mettent à rire avec légèreté. Et quand je les vois tous si heureux, au milieu de mon jardin pavé de caillou, sous ce soleil de plomb qui annonce généralement un été caniculaire, je ne peux m'empêcher de rire aussi, en les regardant un à un. Et ce, jusqu'à ce que Shoto, qui s'est tranquillement installé sur sa chaise de jardin, me tende quelque chose. Machinalement, je me tourne vers lui. Et durant un instant, j'ai l'impression de le redécouvrir, comme la première fois, comme quand nous avions tous les deux quinze ans. Malgré les années qui se sont écoulées, il n'a pas beaucoup changé, voire pas du tout. Il a toujours ce regard si intense quand il me regarde, il a toujours ce côté angélique, bordé d'insouciance, il est toujours ce rayon de lumière qui éclaire mon existence, bien plus que le soleil incandescent sur nos têtes. Je m'empresse alors de tourner mon regard sur l'objet entre ses doigts, une petite bouteille illustrée d'un chat, une bouteille de lait à la fraise.
« Haru m'a demandé si elle pouvait en avoir une, alors je me suis dit que tu en voudrais sûrement une également. » m'explique t-il.
Tandis que je lui lance un sourire radieux, qu'aucun de nos invités ne manque de remarquer, et que j'attrape lentement la bouteille que me tend toujours Shoto, entre dans mon champ de vision une silhouette. Habillée d'une robe fleurie aux tons estivaux, chaussée d'une paire de sandales composées d'une fleur sur chaque cheville, avec ses bras frêles d'enfants qui brillent au soleil, ma fille Haru de cinq ans, tente de retenir ses cheveux bicolores qui virevoltent au gré du vent. Tout en essayant de retenir la partie blanche de sa chevelure, puis la partie rouge, le bas de sa jupe commence également à se soulever. Et comme seule réaction, elle se met à rire. D'un rire vivifiant, d'un rire revigorant, d'un rire que seuls les enfants ont. Tout en la voyant faire, assise à seulement quelques mètres d'elle, je me mets également à rire faiblement. C'est alors que toutes les personnes attablées se mettent à me scruter avec attention, en retournant peu à peu leur attention sur ma fille, qui se décide à se retourner en sentant une paire d'yeux dans son dos.
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...