Chapitre 66 : Sincères

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« "Dans le véritable amour, dit Nietzsche, c'est l'âme qui enveloppe le corps." Ce qui veut dire que les hommes qui pensent qu'ils ont besoin de leurs mains pour toucher une femme ont encore des choses à apprendre sur l'amour. Seule la parole est capable d'effleurer la délicatesse d'une âme. Les mains viennent plus tard. Elles viennent cueillir un fruit déjà mûri par la chaleur des mots. », Mustapha Fahmi.

*****


Après une bonne demi-heure passées sur la glace, Shoto décide enfin de me ramener sur la terre ferme, où je me sens bien mieux. J'en profite alors pour déballer ce qu'il y a dans les sacs plastiques pendant que Shoto place une couverture à même le sol. Il part ensuite avec les rondins de bois qu'il a ramené précédemment, pour les sécher. Au bout de dix minutes, il revient vers moi et crée, à l'aide de grosses pierres, un coin pour faire un feu. Et l'instant suivant, sous mes yeux émerveillés, un feu apparaît. J'observe alors la flamme danser, gigoter, en se laissant porter par la brise hivernale. Shoto s'installe alors à mes côtés tout en finissant de m'aider à sortir les derniers aliments. Puis, il se tourne vers moi, pour me parler.

« Je suis désolé, je n'étais pas sûr de ce que tu voulais manger.

-C'est parfait comme ça.

Je balaie du regard tout ce qui se trouve devant nous en souriant de satisfaction.

-Tant mieux.

Il déchire un paquet de chips pour me le tendre. J'en attrape alors une que je place dans ma bouche.

-Sinon, tu n'as pas trop froid ? Tes doigts sont tout rouges. me fait-il remarquer.

-Hm ? Ah oui, je les réchaufferai près du feu après.

-Non, donne les moi.

Je n'ai pas le temps de lui répondre, qu'il prend déjà mes mains pour les serrer avec les siennes.

-Tu sais, t'es pas toujours forcé d'en faire autant pour moi.

-Si, en plus c'est moi qui t'ai emmené ici, alors laisse moi prendre soin de toi. »

Il fixe mon visage en rapprochant nos mains de sa bouche et là, comme un éclair qui passe au fond de ses prunelles, il déroule son écharpe, qu'il réenroule autour de mon cou les secondes suivantes. Puis, il reprend mes mains, en ne me laissant absolument pas le choix. J'hume donc l'odeur qui se dégage de son écharpe en enfonçant un peu ma tête à l'intérieur.

Je comprends un peu mieux ce qu'à dû ressentir Mikasa quand Eren lui a filé son écharpe, c'est grave apaisant.

« T'es tellement mignonne comme ça. me dit t-il.

-Bon, tu peux juste arrêter de dire que je suis mignonne ? J'ai pas quatre ans non plus !

-Pourquoi tu t'obstines à le prendre mal ?

-Je ne m'obstine à rien du tout. C'est ta faute ! je marmonne dans mon écharpe.

-Tu préférai que je te dise que tu es belle ou sexy, peut-être ?

Je le foudroie du regard quand je distingue sa bouche se tirer vers le haut.

-Oui. C'est déjà mieux que "t'es mignonne June, tu veux un bonbon ?"

Il éclate de rire.

-Alors.. June..

Il se penche vers moi et avec la force qu'il y met, je finis par tomber à la renverse, sur le dos. Il se place ainsi sur moi en collant nos fronts l'un contre l'autre.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant