L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 62 : Bientôt

« Avant j'avais l'impression que les jours se ressemblaient tous et qu'ils se ressembleraient jusqu'à ma mort. Depuis toi... ne me demande pas d'expliquer. Je sais seulement que je veux te garder dans ma vie, et dans mes bras de temps en temps si tu le veux bien. Tu considères ce qui nous arrive un peu comme une maladie. Si c'en est une, je ne veux pas guérir. L'idée que tu existes quelque part et que tu penses à moi quelquefois m'aide à vivre. », Benoîte Groult.

*****

A la fin de la journée, quand je me retrouve seule au beau milieu de mon lit, juste à côté du sweat de Shoto dont je ne saurais me séparer, je prends mon téléphone entre mes mains, de façon bien hésitante. Je cherche le prénom de Shoto dans l'historique de mes messages et quand je l'aperçois enfin, je déglutis nerveusement.

Ahhh.. Pourquoi Deku voulait tant que je le fasse ? C'est tellement solennel. Il pourrait très bien l'inviter en même que tout les autres.. Raah je me sens si ridicule.

Je finis par appuyer sur notre conversation, toujours aussi hésitante, et j'y tape, lentement, même très lentement, un message pour la première fois depuis deux semaines :

« Hey Shoto, j'espère que tu vas bien. Si t'as le temps, pourrais-tu m'appeler ? A bientôt. »

On dirait un message de vieux.. Pff.. J'atteins le summum de la ridiculité, là.

Une seconde après, j'envoie le message, en soupirant, pour ne pas changer. Peu après, je dépose mon téléphone sur la table de chevet en me couchant pour regarder le plafond blanc au dessus de ma tête. Puis, la sonnerie de mon portable retentit.

Je sais que c'est lui. Je sais que je dois pas me dégonfler. Je me sens comme une putain d'idiote.

J'attrape ledit téléphone rapidement et je décroche quelques instants après en gardant le peu de motivation qui me reste.

« Allô ? je lance discrètement.

-Salut, June.

J'entends à sa voix qu'il n'a pas l'air en forme.

-T'as l'air fatigué.

-Ouais.. Euh.. Ces jours-ci sont un peu compliqués.

Ne cherche pas de prétexte, tu lui demandes comme une grande et puis on en parle plus.

-Pardon de te déranger dans ce cas. J'ai juste quelque chose à te demander, ça ne sera pas long.

Il lance un petit souffle qui ressemble étrangement à un rire.

-Tu ne me déranges pas, June. Jamais.

-Je dérange ton sommeil alors.. Ah mais bref ce n'est pas le sujet ! Deku voulait savoir si tu serais dispo pour les vacances de Noël, il nous invite tous à partir à la montagne.

Un long silence apparaît à la fin de ma phrase.

-Ah.. Euh.. En fait, je vais passer Noël en famille. Mon père veut qu'on se réunisse tous, maintenant que ma mère est sortie de l'hôpital.

-D'accord, pas de soucis. Je le transmettrai à Deku.

Un autre silence s'insinue à nouveau.

-Tu m'en veux ? me demande t-il innocemment.

-Pourquoi je t'en voudrai ? C'est important de voir sa famille !

Puisque tu en as encore une, toi..