« Elle avait dans les yeux, la force de son cœur. », Charles Baudelaire.
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« Comment va t-elle ? demande une voix féminine.
-Recovery Girl a expliqué que par chance ses vertèbres n'ont pas été touchées sinon elle serait morte sur le coup. C'est quasiment un miracle qu'elle respire encore. lui répond la voix basse d'un homme.
-Elle va survivre, Ochaco, tu verras. June survit toujours. ajoute une autre voix, un peu plus éloignée que les autres.
Un reniflement coupe leur discussion en deux.
-Mais.. Et si..
Le silence.
-June survivra à tout ça. Je le sais, je le sens. Soyez patients. leur annonce une autre voix bien plus proche et plus grave.
Un autre silence.
-Shoto.. souffle la voix basse du premier homme. Ca ne doit pas t'empêcher d'aller te reposer. Ca fait déjà des heures que tu attends à côté de son lit.. On peut prendre le relais.
-Non. Je peux très bien me reposer là. J'attendrai qu'elle rouvre les yeux.
-A t'entendre parler, tu me rappelles le toi de quinze ans qui venait tous les jours la voir pendant son coma. souffle la voix la plus éloignée.
-Toshinori ! le gronde Ochaco. Ne l'incitez pas d'avantage !
-Mais je ne l'incite pas. Je ne fais qu'énumérer un fait. Et quant à vous deux, Izuku, Ochano, ne soyez pas tant tendus.. June est forte, je suis sûr qu'elle doit se battre en ce moment même pour nous retrouver.
Encore un silence.
-Je.. J'aimerais tellement que vous ayez raison.. » désespère la brune.
...
Je.. J'ai mal partout. Je suis où ? Il est quelle heure ? Pourquoi il fait tout noir ? A qui appartiennent ces voix ? Que sont-ils entrain de se dire ? Je.. Aïe.. Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?
Avant même de pouvoir rouvrir les yeux, avant même de sentir ce qui m'entoure, que les bruits dissonants de la vie environnante parviennent à mes tympans, ce que je ressens le mieux c'est la sensation d'être comprimée. J'ai l'impression que chacune de mes respirations me demandent un effort qui pourrait m'achever, j'ai le sentiment d'étouffer à chaque fois que l'oxygène entre dans mes poumons. Et quand enfin je suis en mesure de déployer un à un mes sens, de laisser flotter dans mes narines l'odeur singulière d'une chambre d'hôpital, quand mes oreilles se font plus précises, quand le goût ferreux de sang qui englobe ma bouche me dégoûte, quand l'air frisquet dégagé par une personne qui bouge s'écrase sur ma peau à m'en faire frissonner, je recouvre la mémoire à m'en faire perdre la raison. Je me rappelle de Katsuki, d'un inconnu dangereusement fort et d'Aya qui ricanait de la situation. Je me remémore la sensation de se faire projeter contre un mur, quand mes muscles et mes os s'impactent à la dureté du béton, quand ma chair bien trop fragile pour endurer cela s'effrite, se déchire, jusqu'à ce que cette chaleur provenant de mon sang s'écoule pour s'éparpiller au sol. Je me souviens avoir entendu mes os craquer dans un son si fort que le réécouter m'horripilerait.
Tout en laissant finalement la lumière s'insérer dans mes pupilles, éclairer mes rétines, j'entends le bruissement de draps. Ma vision se fait flou, des larmes se coincent dans mes yeux. Je déglutis légèrement avant de goûter à ce mélange mal proportionné de sang et de salive qui me donne envie de tout recracher. Je grimace faiblement pour ressentir les pansements collés sur mon visage empêcher ma peau de se crisper correctement. C'est là que la main qui tenait la mienne bouge. Bien avant de sentir la douceur de la personne qui est restée à mes côtés, je sens une chaleur si confortable, qui commence déjà à me consoler. Déformée par mes larmes, un visage apparait dans mon champ de vision. Je reconnais du rouge, je reconnais du blanc. Je soulève mon autre main vers ce visage et tandis que d'immenses larmes coulent lentement de mes yeux, humidifiant mon épiderme meurtrie et les bandages qui protègent les plus grosses plaies, la voix complètement cassée, je m'attelle à demander :
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...