Chapitre 109 : Perception

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« J'étais content de ne pas être amoureux, content d'être en froid avec le monde. J'aime être en désaccord avec tout. Les amoureux deviennent souvent susceptibles, dangereux. Ils perdent le sens de la perspective. Ils perdent le sens de l'humour. Ils deviennent nerveux, psychotiques, emmerdants. Ils se transforment même en assassin. », Charles Bukowski.

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Après être sortis de l'avion, nous avons longuement attendu nos bagages, qui ont mis bien plus de temps à être récupérés que prévu. Et c'est tout aussi longuement que nous avons juste après cherché la navette qui devait nous amener à notre hôtel, près du centre-ville. Quelques temps plus tard, tandis que le bus démarre enfin, je prends soin d'apprécier les différents cadres qui me font face, à travers la vitre du véhicule. Que ce soit la ville chargée en monde, les routes bouchonnées, l'air qui paraît déjà plus chaud, ou encore la vue spectaculaire de l'océan que j'aperçois au loin, tout me semble si différent du Japon que j'ai du mal à réaliser que je l'ai réellement quitté. Et c'est avec cet état d'esprit très nouveau pour moi, qu'une bonne heure plus tard, je découvre l'hôtel où nous allons séjourné.

Face à l'océan et s'opposant au dernier gratte-ciel de Miami, notre hôtel paraît aussi gigantesque dans le bus que lorsque je mets un pied à terre. Avec son côté très distingué dues aux larges moulures qui encerclent la bâtisse, j'ai la sensation d'être entrée au paradis, surtout lorsque Ochaco et Deku me remettent la clé de ma chambre, que je vais partager avec Tsuyu. Un peu plus tard, à travers le large couloir du douzième étage, celui où se trouve notre chambre, j'observe en silence la modernité de la décoration qui casse l'aspect très pompeux du marbre au sol, ou des portes numérotées avec un habillement d'or, tout en tirant derrière moi ma valise que je trouve à présent beaucoup trop lourde. Finalement, Tsuyu et moi trouvons notre chambre et après avoir inséré la clé dans la serrure, nous constatons toutes les deux la magnifique chambre que Deku et Ochaco nous ont choisis. Composée de deux grands lits doubles devant un large écran plat, avec sa décoration soignée et les magnifiques tableaux paradisiaques accrochés au mur, je ressens enfin l'atmosphère de vacances, qui était jusqu'à lors très écrasée par ma fatigue, qui s'est largement intensifiée après les dernières heures de vol passées avec le blond.

C'est donc assez naturellement que je dépose ma valise dans un coin pour me retourner vers les portes vitrées qui mènent vers un petit balcon à la vue époustouflante. Sans trop réfléchir, j'actionne la poignée et je regagne l'extérieur, où j'entends rapidement le bruit des klaxons, de la vie qui continue au dehors. Accrochée à la rembarde, les yeux rivés sur la plage privée de l'hôtel, je m'émerveille de ce changement d'ambiance, de l'eau bleutée qui reflète le soleil de plomb au-dessus de nous et de ce sable chaud et fumant qui me donne déjà envie de poser ma serviette dessus. Un léger vent vient alors souffler dans ma direction et je me sens sourire bêtement, tellement heureuse de découvrir la beauté d'un endroit si dépaysant. Tsuyu vient ainsi se positionner à ma droite, en déposant ses mains collantes sur la rembarde et je lui lance un petit regard très joyeux, qu'elle ne tarde pas à me rendre.

« T'as l'air aux anges, Matsurachan.

-Parce que ça n'est pas ton cas ?

-Si, bien sûr, mais j'ai sans doute plus l'habitude que toi de l'eau.

Je souris en me posant sur l'un des fauteuils disposé à ma gauche. A présent affalée, je ferme les yeux en essayant de distinguer le bruit de l'eau, et surtout des vagues, derrière la cacophonie sous nos pieds.

-Sûrement que oui. D'ailleurs, j'aimerais tellement avoir l'occasion de faire une mission maritime, ça changerait.

Dès que mes paupières se rouvrent, je constate que l'héroïne s'est assise sur le fauteuil en face du mien, en m'observant de ses larges yeux globuleux.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant