Chapitre 55 : Liés

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« La solitude est le fond ultime de la condition humaine. L'homme est l'unique être qui se sente seul et qui cherche l'autre. », Octavio Paz.

*****


Dès que je sors de la maison de Shoto, j'active immédiatement mon alter. Il me faut bien deux ou trois minutes pour arriver jusqu'à mes amis et je m'arrête un peu avant pour reprendre mon souffle et surtout pour vérifier que je n'ai pas l'air trop bizarre. Je prends donc mon téléphone, j'allume mon appareil photo et j'utilise la caméra frontale pour me regarder.

Oh meeerde, mon putain de béret ! Shit !

Dans la précipitation, j'ai dû le laisser chez Shoto et je dois donc, tout en marchant, réfléchir à une raison pour laquelle je ne porte plus de chapeau, sachant que c'est l'un des éléments essentiels à mon costume. J'arrive, après quelques secondes, jusqu'à mes amis qui avaient l'air de m'attendre. Je me place face à eux en souriant.

« Me voilà !

-Oh, mais il t'est arrivé quoi à la main ?! C'est quoi ce bandage ?

Oups. Tu es une très bonne fouineuse, Ochaco Uraraka.

-Euh, je me suis faite mal en marchant et j'ai acheté des compresses et des bandes dans un magasin.

Ah la vache, mes excuses, elles sont lunaires..

-Et ton béret ? s'inquiète Deku.

Mon amie est déjà entrain de prendre ma main bandée dans les siennes en scrutant le bandage avec tristesse.

-Quoi ?! Oh merde, j'ai dû l'oublier.. Fait chier ! »

Je leur montre ainsi mon meilleur jeu de comédienne qui tient plutôt bien la route si j'en crois leur visage neutre. Nous rentrons juste après en voiture et le trajet reste très silencieux, sûrement car nous sommes tous fatigués. Quand Deku se gare devant sa maison, je reconnais immédiatement la voiture de Katchan en me disant que le pire reste à venir. Nous sortons tout les trois du véhicule quand il est à l'arrêt et nous marchons jusqu'au perron, pour rentrer. Là, je distingue Katsuki, debout les bras croisés, avec une mine atrocement glaciale. Nous nous rapprochons de lui et Deku lui demande :

« Qu'est-ce que tu fais là ?

-C'est pas tes affaires, Deku de mes deux.

Sa voix d'ordinaire forte et sanglante l'est aujourd'hui à son maximum.

-Ca ne peut pas attendre demain ? rétorque mon ami aux cheveux verts.

-Non. répond le blond.

-C'est bon, on va vous laisser. » cède Ochaco.

Oh que c'est gentil Ocha, il ne fallait surtout pas !

Mes deux amis passent la porte d'entrée avant de la refermer, me laissant seule avec le blond qui n'a pas du tout l'air content de me voir et je sais bien pourquoi.

« T'étais où ?

Si jamais je te disais la vérité Katchan, je pense qu'il y aurait un meurtre cette nuit.

-Je me suis baladée.

-Tu te fous de ma gueule ?!

-Non, pas du tout.

Il tire la peau de son visage avec ses doigts pendant qu'une affreuse boule d'anxiété se cale dans mon ventre.

-J'y comprends rien. Qu'est-ce que tu veux à la fin ?

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant