L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 85 : War

« Nous devons en permanence sauter de falaises et déployer nos ailes. », Kurt Vonnegut.

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Pendant un certain moment, je suis restée scotchée dans mon lit. Les bras disposés de part et d'autre de mon corps, vacillante entre les rêves et la réalité. Après que Shoto soit reparti aussi vite qu'il est arrivé, je suis totalement stoïque, presque désabusée par ses révélations et il m'a fallu un bon moment pour m'en remettre correctement. C'est donc, après facilement une heure de tentative désespérée, que je me relève. Je quitte ma chambre et ne sachant pas trop quoi faire, je me rends au salon, où le blond regarde posément un film. Dès qu'il m'aperçoit de ses yeux rouges, il fait volte-face sur le canapé, comme un petit garçon rempli de curiosité.

« Alors, t'as apprécié mon cadeau ? sourit t-il.

Je passe devant le divan, sans lui jeter le moindre regard, afin de me rendre dans la cuisine pour me faire une tisane.

-Je ne parle pas au traître. je lui siffle avec indifférence.

Un large rire s'étend jusqu'à mes tympans et je tire ma bouche vers le bas en signe d'irritation.

-Je pensais que ça te ferait plaisir, m'enfin bon les femmes et leurs humeurs incompréhensibles..

Il se retourne face à la télé tandis que je verse de l'eau dans une bouilloire.

-Tu ne vas même pas me demander ce qu'il m'a dit ?

-Tu m'as pris pour ta copine Ochaco ou quoi ? J'en ai rien à branler de tes histoires.

Ouh, Blondi veut jouer les durs.

-D'accord, va bien te faire mettre.

-Profondément ? renchérit-il.

-Oui, profondément. Histoire que t'es mal au cul pendant deux ou trois semaines.

Sa tête se pivote à nouveau vers moi avec un immense sourire amusé.

-Tu vas faire la tronche ?

-Sûrement pas à l'incapable qui me sert de coloc.

Je repose la bouilloire sur son socle en l'allumant. Je pars ensuite chercher une grande tasse que je place en face de la bouilloire qui commence à émettre un petit son d'ébullition.

-Haha, allez dépêche toi de préparer ta tisane et de tout me raconter.

Je lui envoie un petit coup d'œil suspicieux.

-Sans façon, j'ai bien compris que tu t'en branles sévèrement.

-Mais je rigolais, vieux déchet ! J'ai hâte de savoir ce que double face a bien pu te raconter pour te mettre de si bonne humeur.

En deux mots : "mon amour".

Je réprime le magnifique sourire qui se dessine sur mes lèvres pour attraper la bouilloire brûlante et verser l'eau fumante dans ma tasse.

-Mouais, c'est pas si rigolo que ça, tu sais.

-Ah bon ? Pourquoi tu souris comme une demeurée du coup ?

J'ajoute un sachet de tisane dans ma préparation avant de prendre ma tasse et de rejoindre Katchan sur le canapé.

-C'est pas tes affaires.

-Oh, il te charme si bien que ça le petit double face ? Il a pourtant zéro sex-appeal quand on le voit.

Je m'assois près du blond en zieutant sur le film qui tourne en arrière-plan de notre discussion.