« God, how I ricochet between certainties and doubts. », Sylvia Plath.
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« June ! Reviens.. June, s'il te plait ! »
Au milieu de cette soirée, en plein mois d'août, sous la brise légère qui enivre mes cheveux, j'observe au loin Shoto. Une main sur la portière de la voiture de Katsuki, je le scrute un dernier instant, ne pouvant qu'entrevoir ses traits à cette distance. Tout ce que je peux distinguer, ce sont sa silhouette figée sur place et sa chevelure éclatante juste en-dessous de la lumière blanche du perron.
Pourquoi ça doit être à moi de revenir ? C'est bien toi qui étais à deux doigts d'embrasser quelqu'un d'autre. Pourquoi je devrais t'écouter ?
J'ouvre à la volée la portière de la voiture avant de m'engouffrer à l'intérieur. Je réavance le siège conducteur jusqu'à ce que mes pieds touchent les pédales et la seconde suivante mon cerveau se met en mode "off". J'attache ma ceinture, je jette un regard dans le rétroviseur intérieur, j'enclenche la première vitesse en embrayant avec mon pied et j'enlève le frein à main pour m'en aller le plus vite possible, le plus loin possible. Engagée sur la route, je prends la direction de mon chez-moi, le volume de la radio à fond pour être sûre de n'entendre aucunes de mes pensées.
Je.. Non tais-toi, espèce de conscience à la con. Taisez-vous tous. Ca suffit.
Finalement, garée dans le parking en sous-sol du blond, au moment même où la radio s'éteint, toutes mes pensées se réactivent et je n'ai plus d'autre choix que de les laisser se chambouler dans ma cervelle. Je me précipite alors hors du véhicule, me dépêchant de rejoindre un lieu où je me sentirai de nouveau bien. Et comme pour me punir encore un peu plus, je ne trouve rien de mieux à faire que de courir dans les escaliers au lieu de simplement prendre l'ascenseur. Arrivée à mon étage complètement essoufflée, les jambes en compotes, comme si je venais de fuir une horde de criminels à mes trousses, je peine à ouvrir la porte de mon appartement. Les mains tremblotantes, j'arrive enfin à rentrer chez moi, absolument anéantie par cette fin de soirée.
Je regagne donc ma chambre et ne sachant plus trop quoi faire, je m'assois sur le bord de mon lit. J'affaisse ma tête, mes épaules, et la partie la plus haute de ma colonne vertébrale pour juste regarder le sol à mes pieds. Puis, tout d'un coup, je relève tout mon corps pour me remettre debout, j'ouvre violemment la porte de mon placard, manquant de justesse de la dérailler, pour en sortir le fameux sweat de Shoto, que j'ai gardé bien précieusement. Je le décintre pour le laisser tomber au sol, comme si je venais de me prendre une malédiction.
« Va te faire foutre, Shoto. »
Avec mes deux mains, je tire mes cheveux en arrière, les yeux écarquillés. Il ne me faut pas très longtemps pour venir piétiner sans une once de doute le sweat de Shoto, que j'écrase fermement avec mes chaussures que je n'ai même pas enlevé. De la même manière que je me sens humiliée, que mon cœur vient de se faire briser, je passe mes nerfs sur ce bout de tissu qui n'arrive même pas à calmer un seul pour cent de ma colère. Je commence donc à taper dedans, comme s'il s'agissait d'un ballon de football, mais rien n'y fait, ça ne me suffit absolument pas. Je finis par me laisser tomber à terre, les mains tirant mes cheveux à l'extrême. Au sol, je fixe un moment le pull à capuche qui traîne à présent dans un coin de ma chambre. Et je décide peu après de dévier mes yeux ailleurs, me refusant de laisser Shoto me contrôler une seconde de plus. J'aperçois ainsi un petit carton trônant en-dessous de mon lit, et dans un petit élan, je le tire vers moi. Il ne me faut pas très longtemps pour l'ouvrir et pour en contempler le contenu.
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...