Chapitre 47 : Proposition

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« Il y a des moments dans l'existence où une porte s'ouvre et où votre vie dérape dans la lumière. De rares instants où quelque chose se déverrouille en vous. Vous flottez en apesanteur, vous filez sur une autoroute sans radar. Les choix deviennent limpides, les réponses remplacent les questions, la peur cède la place à l'amour. Il faut avoir connu ces moments. Ils durent rarement. », Guillaume Musso.

*****


Le jour suivant, je me lève avec un manque de sommeil certain. Durant toute la nuit, mes amis n'ont fait que de se lever et se relever, je suppose, pour vomir. Cette nuit a été un calvaire de long en large et en ce matin, je me sens exténuée. Ainsi, je descends à la cuisine, après m'être habillée et avoir passé un long moment à profiter du calme du matin. Là, j'aperçois Tsuyu entrain de se faire un café.

« Salut. je lance. Tu pourrais m'en faire un ?

-Oh June, tu m'as fait peur !

Elle se pivote vers moi rapidement en me lançant un sourire, juste après, elle continue de préparer du café en sortant une deuxième tasse.

-Toi aussi tu as mal dormi ?

-Une horreur. rit t-elle.

-Ce sont vraiment des abrutis..

Je m'assois à côté de la petite table posée contre le mur de la cuisine.

-Ne leur en veux pas trop, je pense surtout qu'ils voulaient se lâcher. m'explique t-elle.

-Mais je peux très bien comprendre ! C'est juste qu'il y a une limite..

C'est dingue que c'est moi qui dise ça, quand même !

-Tu n'as pas tort.

La machine à café coupe notre discussion en produisant un bruit épouvantable.

-Sinon, reprend mon amie, où va-t-on aller ce matin ?

-Je pense qu'on va faire du repérage, ça ne sert à rien de chercher des gens qui ont totalement disparu..

-Tu t'en veux ?

-Je ne sais pas trop.. je soupire. Sûrement que oui même si au fond ce n'est pas de ma faute. Je les avais prévenu que s'ils restaient à Tokyo, ils risqueraient de tomber sur l'Alliance.

-Tu essayais déjà d'être une héroïne ! s'exclame Tsuyu.

Elle rapporte ainsi deux tasses sur la table avant de s'asseoir en face de moi.

Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire "être une héroïne" pour quelqu'un comme moi, au final ?

-Si tu le dis..

-Je suis certaine de ne pas être la première à te le dire !

-Non c'est vrai, Shoto aussi me l'a dit.

-Shoto..

Je remarque qu'elle se touche le menton en regardant en l'air pendant que je prends la tasse brûlante de café, à laquelle j'y ai mis un sucre, et que je la place sur mes lèvres.

-Bah quoi ?

Je souffle sur le liquide foncé dans ma tasse.

-Vous m'avez l'air bien proche, tout les deux !

Oh non.. C'est pas vrai..

-Bah euh.. Je suppose que c'est le cas, on est amis.

-Amis ? répète la femme-grenouille.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant