Chapitre 149 : Je t'aime

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« Les rêves des amoureux sont comme le bon vin ; il donne de la joie ou bien du chagrin. », paroles de la chanson Le Festin de Camille et de Michael Giacchino.

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Un mois et demi vient de s'écouler. Un mois et demi pendant lequel beaucoup de choses ont changé. Certainement le meilleur mois de ma vie. Nous sommes à présent 31 décembre, à la veille d'une nouvelle année tout aussi riche que la précédente. Ce matin-là, je me fais réveiller par l'alarme de mon téléphone dans des draps qui sentent bon le linge propre. J'ouvre rapidement les yeux, je m'étire, je baille, j'éteins l'alarme assourdissante de mon portable. Et puis boom, la vérité imprègne mes pupilles.

Dans une chambre largement plus grande que celle que je possédais dans mon appartement, à travers le petit halo lumineux des volets encore fermés, au milieu des cartons qui traînent sans réel accord, je m'assois au centre du lit que je partage à présent avec Shoto. Et même si j'y suis seule actuellement, qu'il n'y a ni bruit, ni son autour de moi, que j'ai parfois l'impression de vivre dans un endroit isolé de toutes vies tellement c'est calme, je me sens parfaitement bien, peut-être même de trop.

Et à chaque fois que je me réveille de bon matin, que Shoto soit là ou non, que j'ai une multitude de choses à faire dans la journée ou pas, il m'arrive sans cesse de me faire la même réflexion. Pour le commun des mortels, ça doit faire partie des choses évidentes de la vie, des choses auxquelles on ne prête plus réellement d'attention tellement c'est implémenté dans notre quotidien. Seulement, pour moi, ce bonheur que je ressens chaque matin en me réveillant est le plus extraordinaire de tous. Il m'arrive même parfois de ne plus savoir quel jour on est, ou de prendre une pause pour apprécier cette nouvelle vie que j'ai rêvé et que j'ai choisi. Parce que, oui, chaque jour défie les lois de la réalité, et je me surprends à en apprécier chaque aspect. Qu'il soit bon ou mauvais.

C'est alors que, tout en réfléchissant encore à toutes ces journées où je me sens parfaitement bien, je me rappelle qu'Ochaco a prévu de passer. Et, j'ai à peine le temps de vérifier l'heure que j'entends déjà sonner. Ni une ni deux, je me lève pour attraper un peignoir qui lorgne au-dessus d'un carton à moitié ouvert. Puis, tout en m'enroulant dedans, je quitte ma chambre pour suivre le long couloir principal qui amène à l'entrée. Il m'arrive alors de devoir contourner des gros cartons, en faisant parfois très attention où je mets les pieds, jusqu'à retrouver la porte principale de mon tout nouveau logement, que je me dépêche d'ouvrir. Juste derrière, j'y distingue Ochaco, vêtue d'un grosse parka légèrement enneigée. Il ne faut pas plus d'une seconde à mon amie pour me repérer, vêtue pour ma part d'un peignoir de nuit, la tête probablement en vrac et certainement les cheveux en batailles. Immédiatement, l'héroïne se met à sourire pendant que je l'invite de la main à entrer comme seule salutation.

Quelques secondes plus tard, tandis que je talonne mon amie qui inspecte chaque recoin de la maison sans dessus-dessous, je me frotte les yeux et ça jusqu'à ce que nous arrivions à la cuisine, qui est peut-être la pièce la plus rangée ici. Et sans aucune pression, j'observe mon amie prendre place autour de la table que Shoto et moi avons monté la veille. Tout en serrant ses mains l'une contre l'autre sur la surface lisse, la brune sourit à s'en décrocher la mâchoire pendant que je me décide à lui préparer son café comme elle l'aime.

« Eh bien, la vache, c'est le bordel ici.

Une tasse à la main, je me place devant la cafetière pour l'allumer.

-Tu sais, Ocha, c'est pas nécessaire de me le faire remarquer, je suis au courant.

J'entends sa chaise grincer sur le carrelage pendant que je vais me chercher un verre de jus de fruits dans le frigo.

L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant