« Le bonheur en partant m'a dit qu'il reviendrait. », Jacques Prévert.
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En haussant les paupières, ce matin là, je ne retrouve plus la chaleur qui m'entourait la veille, ni même cette odeur si particulière, qui m'attire vers la personne que j'aime. Je me découvre dans mon lit d'hôpital, toute seule, en constatant le jour s'éveiller en même temps que moi. Je commence donc par m'étirer, en ressentant une fulgurante douleur dans ma jambe droite. Ce qui me fait grimacer. Juste après, je pivote instinctivement ma tête vers la droite, où traîne la chaise qu'utilise le blond, et que les infirmière ont cessé de ranger. Je remarque bien vite la veste qui y est accroché et qui, immédiatement, fait battre mon cœur.
Alors, je n'ai pas rêvé.. On était bien ensemble cette nuit.. Je ne suis pas encore complètement folle.
Avec le plus d'effort possible, je me tire vers la chaise, pour en attraper la veste. Et lorsque le bout de mes doigts agrippent avec agilité le tissu, un drôle de frisson me parcourt. Mais essayant d'y faire abstraction, je finis par attraper complètement le vêtement de Shoto pour la garder près de moi. Par instinct, je commence à fouiller les poches et je trouve en premier lieu la petite bouteille de lait à la fraise, qui me fait instantanément sourire. Et c'est là que mes yeux se posent sur un bout de papier, plié en quatre, que je n'ai pas vu tomber en sortant la bouteille de la poche. Mon palpitant rate irrémédiablement un battement devant cette découverte, et une multitude d'idées me viennent en tête.
C'est à ce moment là que la porte de ma chambre s'ouvre dans un fracas assourdissant. Rapidement, je distingue Katsuki entrer, comme si rien n'était, tandis qu'une paire d'infirmières sont déjà entrain de le gronder :
« Monsieur Bakugo, nous vous autorisons à venir plus tôt mais ce n'est pas une raison pour dégrader les lieux !
-CA VA ! hurle t-il. J'AI PAS FAIT EXPRES ! »
Une mine boudeuse, il se rapproche aisément de mon lit pendant que je range à toute vitesse la petite bouteille ainsi que le papier, que je lirai plus tard, dans la veste de Shoto, tout en souriant à mon ami qui semble très en forme, en ce samedi matin. Le blond s'installe une seconde plus tard à sa place, comme d'habitude, tandis que les infirmières finissent de me ramener mon plateau, avant de prendre soin de vérifier ma température, comme chaque matin. Quand nous sommes laissés seuls, Katsuki s'affale légèrement sur sa chaise, les mains dans les poches, en me faisant un signe de tête.
« Eh ! C'est pas la veste de Todoroki ça ? »
Je tire un peu plus près la petite table à roulette, qui me permet de me rapprocher de mon petit-déjeuner, en laissant clairement la veste sur mes cuisses. Tout d'abord, je prends ma tasse de café fumante, auquel j'ajoute un sucre spécialement demandé aux infirmières, pour tourner avec vivacité le mélange à l'aide d'une cuillère.
« Si, c'est bien sa veste.
Katsuki semble perplexe.
-Il te l'a filé quand ? Hier soir tu ne l'avais pas.
Je finis par ressortir la cuillère de ma tasse pour la tapoter sur un bord.
-Tu veux vraiment savoir ?
Il fronce les sourcils en se repositionnant correctement.
-Non.. lâche t-il. Ne me dis pas que..
-Je crois juste qu'on est fous, tous les deux. je le coupe.
Je tente un sourire qui n'a pas l'air de l'enchanter. Il se pince donc l'arrête du nez avec deux doigts, abasourdis par notre bêtise.
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...