L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)

Chapitre 48 : Comprendre

« L'amour a des dents et ses morsures ne guérissent jamais. », Stephen King.

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Aux aurores, mes paupières s'ouvrent un peu et je peux constater le visage endormi de Shoto tout près du mien. Quand je vois son air si doux, je ne peux m'empêcher de le trouver tellement beau.

Il est resté avec moi toute la nuit, alors ?

Je le scrute longuement. En détaillant sa cicatrice rouge qui s'arrête au niveau de ses joues. Il a beau avoir les yeux clos, j'ai l'impression de pouvoir l'imaginer me regarder avec toutes sortes d'expressions. Je sillonne sa tête de face, avec ses sourcils fins, son nez légèrement retroussé, ses lèvres dessinées avec une telle beauté, sa peau claire qui tranche fortement avec le rouge de sa cicatrice.

Bordel, je le trouve si parfait..

Ensuite, je m'attarde sur ses cheveux scindés en deux, avec ces deux couleurs, qui savent si bien faire battre la chamade à mon cœur, le rouge et le blanc. Je me dis que vraiment, ça lui donne un côté si originale que s'en est stupéfiant. Peu après, mes yeux se posent sur sa main, avec ses doigts longs et fins, qui m'ont si souvent effleurés ou touchés. Puis j'imagine ses mains se servant de ses alters, je le vois ainsi très nettement entouré de glace, avec une légère buée givrée sortant de sa bouche avant de le voir, cette fois-ci, en plein milieu d'un feu à faire fondre un homme. Je peux donc facilement imaginer sa cicatrice s'entourer d'un halo enflammé. Ces deux images finissent pas s'associer pour former plus qu'une seule et unique personne : le vrai Shoto. Celui qui peut à la fois se montrer si froid, si distant et en même temps être plein d'émotions. Parfois avec une gentillesse insoupçonnée et parfois avec une rage que je n'aurais jamais pensé.

C'est finalement ça que tu es Shoto, un ensemble de choses opposées ou contradictoires mais qui se complémentent à la perfection..

Je l'observe encore quelques minutes comme ça avant de remarquer ses cils bouger légèrement. Je peux ensuite apercevoir ses pupilles, l'une brune et l'autre bleu, elles me scrutent comme je viens de le faire pendant de longues minutes. Je lui souris alors, contente d'être avec lui, contente qu'il me laisse encore une place dans sa vie.

« Bonjour, dit-il en s'étirant lentement.

-Bonjour.

Je me retourne pour faire face au plafond blanc.

-Tu as bien dormi ? me demande t-il en expirant faiblement.

-Oui, j'ai eu un peu envie de vomir en m'endormant mais là ça va. Et toi ?

-J'ai très bien dormi. déclare t-il.

Il s'approche de moi et je vois sa tête apparaître dans mon champ de vision. Il m'observe longuement pendant que je me sens embarrassée de rester si proche de lui.

-Qu'est-ce que tu fais ? je finis par demander.

-Je regarde ton bleu.

-M'en parles pas, je sais bien qu'il est affreux.

Il touche du bout des doigts ma tempe qui brûle littéralement sous son index.

-Il ne restera pas là éternellement, ne t'en fais pas.

-Je sais bien, mais je n'aime déjà pas quand on me regarde alors là c'est comme si j'avais un gros panneau sur la figure qui dit "Eh regardez-moi, on dirait que je me suis faite tabasser".