« Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. », Jean d'Ormesson.
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Le lendemain matin, une horrible envie de tousser me réveille. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour calmer ma toux qui me secoue à chaque seconde. Je finis par bondir du lit, espérant ne pas avoir tiré du sommeil Shoto, pour courir jusqu'à la salle de bain. A l'intérieur, j'inspecte mon visage qui a largement pris une teinte rouge. Je me remets à tousser aussi sec, n'arrivant pas à calmer mes poumons qui se compressent.
Ca y est, je suis malade. Défense immunitaire à la con.
Quand j'arrive à reprendre un certain contrôle sur ma respiration, je détaille d'avantage mon visage, avec mes joues rouges, les yeux gonflés et très mal ouverts, mes lèvres légèrement gercés, j'en viens vraiment à me demander s'il n'y a vraiment qu'une seule nuit qui vient de passer. Quelques instants plus tard, avachie sur le lavabo, je ressens une étrange froideur me faire frissonner. Je décide donc de me toucher le front mais ma main, étant tout aussi chaude que ce dernier, ne me permet pas réellement de justifier si j'ai de la fièvre ou non. Puis tout à coup, je me remets à tousser plus ardemment face à mon reflet peu flatteur.
Et je suis sûre qu'à côté de ça, Shoto va se lever, frais comme tout, et qu'il sera en super forme. Injustice de merde.
Après de longues minutes à rester dans la salle de bain, j'entends qu'on toque à la porte et tout mon corps se raidit à la seconde où le bruit parvient à mes oreilles.
« June ? Ca va ? T'es malade ? »
Tant de questions.. Il va être mémorable ce dimanche avec lui.
Comme réponse, je rouvre à la volée le battant. Derrière, j'y constate Shoto, pas tout à fait réveillé qui m'observe calmement. Voyant sûrement aussi bien que moi mon visage rougi, il prend sa main droite pour la déposer sur mon front, comme je l'ai fait juste avant. Contrairement à d'habitude, je trouve sa main plutôt fraîche. Et pendant les quelques secondes où il vérifie certainement si j'ai de la température, je ferme les yeux pour en profiter.
« Je savais que t'allais tomber malade. constate t-il d'une voix grave.
-Dis pas de bêtises, je suis pas malade. C'est pas parce que je tousse, un tout petit peu, que je le suis d'office !
Sur cette protestation, je réhausse les paupières en lui souriant faiblement.
-June.. souffle t-il.
-Allez, ne t'embêtes pas pour moi ! Je vais très bien.
-Ca ne marche pas avec moi, je vais voir ce que j'ai dans mon placard à pharmacie. Va te recoucher en attendant. »
Il tourne les talons en me jetant un dernier coup d'œil. Je le suis donc des yeux tandis qu'il disparait vers sa cuisine, ma bouche dessinant une magnifique moue de contrariété. Après encore un soupirement et une série de toussotement, je choisis de retourner dans le lit de Shoto. Sur le chemin, je récupère mon téléphone qui traînait par terre et tout en m'installant dans le lit, je le rallume. Adossée sur l'oreiller très duveteux, j'attends un moment de pouvoir entrer mon mot de passe afin de vérifier si quelqu'un m'a écrit ou m'a appelé. Là, un message de Katsuki apparaît :
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L'Ombre et la Lumière (Shoto fanfiction)
FanfictionBienvenue sur la première fanfiction que j'ai écrite, j'espère qu'elle vous plaira ! En avant-propos, je vous propose une petite citation qui résume parfaitement ce qui va suivre : « Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverse...